Apple aurait-il poussé le concept marketing trop loin ? Quelques jours après le lancement de la version 10 d’iTunes et du réseau social Ping qui lui est associé, les internautes n’ont pas tardé à faire part de leur déception. “ Ping, c’est Facebook et Twitter qui rencontrent iTunes ”, avait lancé Steve Jobs de façon quelque peu sarcastique. Accros à la Pomme et curieux se sont rapidement inscrits pour apprécier à sa juste valeur ces propos. Pas moins d’un million en trois jours. Nombre d’entre eux ont fait connaître leur désillusion sur Twitter et les blogs. Ping a tout d’abord passablement alourdi iTunes et “ plante ” plus que de raison. Beaucoup seraient prêts à excuser ce faux pas si les reproches s’en tenaient là. Les suggestions musicales sont trop souvent hors de propos, déplorent les internautes, et le contenu du site apparaît passablement pauvre. Peu d’artistes ont joué le jeu : leurs pages renvoient inexorablement vers des morceaux à acheter. Pour couronner le tout, enfreignant la notion même de réseau social, Apple a tout simplement éjecté les artistes non gérés par un label. “ Ma musique est vendue depuis six ans sur iTunes, mais je n’ai pas le droit d’avoir une page d’artiste pour être en contact avec mes fans ”, s’insurge le guitariste Bill Lonero sur le site TheLoop. Le blog Bien-BienBien enfonce le clou. “ Apple s’attend-il à ce que j’achète tout de suite un album parce qu’il m’a été recommandé par un ami et qu’il y a une “ preview ” de 30 secondes ? ”, ironise-t-il. Ping se présente pour l’heure comme un pseudo-réseau social, hyperfermé… surtout destiné à vendre un peu plus de musique.
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