Dans les systèmes d’information, les infrastructures techniques prennent une importance croissante “, souligne Pierre Monneret, directeur des systèmes d’information et télécommunications (DSIT) de la SNCF. La mise en place de sa direction en avril dernier, avec un souci de rationalisation, tend à prouver un retour de balancier. “Après une période où l’accent a été mis sur les applications, la création d’une telle direction, en charge des infrastructures techniques et des systèmes d’information communs, constitue un certain rééquilibrage.” Mis à part l’activité voyageurs, qui gère elle-même ses propres infrastructures informatiques, les autres branches de la SNCF délèguent cette gestion des infrastructures, ainsi que le développement de leurs systèmes d’information – administratifs ou non liés aux métiers (achats, comptabilité, ressources humaines, gestion et maintenance du matériel roulant, affectation optimisée des conducteurs aux différents trains, etc. ) – à la DSIT. Née de la fusion de deux entités – la direction déléguée au pilotage des systèmes d’information et télécommunications (PSIT) et l’Agence informatique gestion finances (AIGF) -, la nouvelle direction repose sur quatre grands départements, à commencer par les télécommunications. Particulièrement stratégiques pour une entreprise ferroviaire, les télécoms constituent une nouvelle responsabilité pour Pierre Monneret, qui anime ce pôle, dans ses fonctions de DSIT.
Le deuxième département est dédié au conseil stratégique auprès des décideurs de l’entreprise.
Ces deux premiers départements, qui assurent un pilotage transversal sur les technologies, les ressources humaines, les organisations régionales et les télécoms, ont repris les équipes de l’ancienne entité PSIT, et les deux autres (études et production) celles de l’AIGF. Toutefois, l’organisation des études, qui renforce son approche client interne, colle désormais à l’organisation de l’entreprise. Elle n’est plus structurée par projet. A noter qu’une division normes et expertises techniques a été créée dans cette équipe. Constituée par des experts et des spécialistes méthodes, elle assure la veille technologique.
Recrutement interne de 50 informaticiens
L’exploitation est désormais uniquement organisée par type de plates-formes (architecture système et métrologie, ressources centrales, ressources réparties), et non plus par site géographique. “La DSIT a hérité d’un fort potentiel technique “, souligne Pierre Monneret, qui incite son équipe à utiliser Internet comme “puissant moyen pour la formation continue “. Il prévoit de recruter cinquante informaticiens en interne d’ici à la fin de l’année (majoritairement des débutants ou première expérience de niveau bac + 2 à 5) de toutes spécialités (système, réseaux, études, DBA, etc. ), et de faire davantage appel à la sous-traitance : l’équivalent de deux cents à deux cent cinquante agents. Ainsi structurée et renforcée, la DSIT va pouvoir mener les nouveaux projets comme le GSM-R (liaisons radio numériques entre les trains et les sites centraux), et la réflexion sur un réseau IP d’entreprise. Ou encore la mise en place d’un système intégré pour la comptabilité et la gestion financière.
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