D’OpenVMS aux SGBDR, cet autodidacte s’est toujours passionné pour les technologies informatiques. Des compétences multiples désormais au service de la mairie de Saintes.Vous êtes aujourd’hui responsable informatique d’une collectivité. Une vocation ?
Non, car j’ai fait l’essentiel de ma carrière dans le privé. Ce poste à la mairie de Saintes était, au départ, l’occasion de déménager en province. À mon arrivée, en septembre 1998, je n’avais aucune connaissance sur les spécificités du
public. Je ne soupçonnais pas la complexité de la tâche ! Par exemple, être DSI d’une mairie implique d’avoir deux têtes au-dessus de soi, un directeur et un élu. Une gestion parfois compliquée, mais toujours passionnante. Je suis aujourd’hui
très content de mon choix.Quel a été votre parcours ?
Je suis entré directement dans la vie active après le bac. Passionné par la technique, j’ai débuté comme opérateur. Je suis ensuite devenu chef de salle et spécialiste système sur OpenVMS. Cette passion pour la technique m’a poussé, à
l’époque, à être actif au sein de l’association des utilisateurs de Digital, Decus. Pendant toutes ces années, je suis passé par plusieurs entreprises, de la SNPE [société nationale des poudres et explosifs, Ndlr] au transporteur Danzas. Dans ce
dernier poste, j’étais responsable de l’administration de toutes les bases de données Sybase pour le suivi des envois internationaux. Une fonction intéressante, mais un peu frustrante parce que trop virtuelle à mon goût.L’informatique d’une mairie est-elle davantage ‘ terrain ‘ ?
Quand on met en place un système de gestion d’une bibliothèque, on voit tout de suite l’impact sur les usagers ! Un autre attrait découle de la diversité des besoins. Il existe 70 à 80 métiers dans une mairie. Un challenge
permanent ! D’autant plus que mon service gère l’informatique de la ville de Saintes, de la communauté de communes et de l’action sociale. Ce qui démultiplie les difficultés. Il faut ainsi conjuguer les demandes des directeurs de ces trois
structures. Ce qui oblige à trouver le plus grand dénominateur commun, par exemple, pour la gestion du courrier. Une question autant technique que fonctionnelle. Le DSI d’une collectivité doit également être force de proposition. Saintes est une des
villes retenues dans le plan Borloo. Ce qui suppose de coordonner de nombreux métiers sur ce projet. J’ai proposé de mettre à disposition un espace collaboratif en open source pour tous les participants.Êtes-vous intéressé par le libre ?
Je le mets en place quand il s’adapte bien à un besoin. L’association AbulÉdu propose des logiciels éducatifs libres. Pour utiliser ces outils, nous avons développé une petite application facilitant leur installation et ajoutant des
possibilités collaboratives. Elle sécurise également les accès sur Internet. Installée sur des PC de récupération, AbulÉdu est utilisée dans la quasi-totalité des 35 écoles de la ville.Quels sont vos prochains chantiers ?
Plusieurs projets ont été lancés. D’abord, une généralisation douce d’OpenOffice en 2006. Un gros chantier porte sur l’installation d’un SAN. Ce qui va nous amener à revoir l’architecture système et, dans la foulée, à recentraliser le
système d’information. Cette année, le projet le plus important concerne l’impression. Je vais m’attaquer à la rationalisation des impressions et des photocopieurs, environ 150, et dont peu sont connectés au réseau. Une source réelle d’économies au
vu des 4 millions de feuilles A4 éditées par an. Une des idées de départ est de regrouper les fonctions d’imprimante, de scan et les fax dans de petites unités qui vont tout de même rester physiquement proches des utilisateurs.
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