Un succès à la mesure de ses ambitions. Un peu plus d’un an après sa création, en avril 2001, l’éditeur de services communautaires sur mobiles Freever atteint son point d’équilibre avec un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros pour le premier semestre, et vise 7,5 millions d’euros pour 2002.Et il revendique 212 millions de messages SMS échangés sur cette même période, et 890 000 membres pour ses communautés mobiles, contre 490 000 fin 2001.Prochains objectifs : développer son implantation internationale, et miser sur les MMS (la version multimédia du SMS dans lequel on peut intégrer image et son), et les services interactifs liés à des émissions TV. Avec toujours pour c?”ur de cible les 15-25 ans.
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Après la Grande-Bretagne, l’Italie et la Chine, quels sont les autres pays visés pour votre implantation internationale ?Pierre Laurent : Nous venons d’entrer en Irlande, par un accord signé le 18 juillet avec l’opérateur O2. De même, en Belgique, nous avons un partenariat avec Proximus, et nous devons signer le 10 août avec Mobistar. Et nous espérons nous implanter en Allemagne d’ici à fin 2002.Comment allez-vous vous attaquer au marché du MMS, déjà lancé en Grande-Bretagne et en Italie ?Nous lancerons probablement ce service à la fin de l’année : il est compatible avec les standards Sony et Ericsson, et est en tests chez deux opérateurs. De plus, le MMS fonctionne sur les standards GSM actuels, même si les futurs standards GPRS favoriseront des communications plus rapides.Sur le fond, le MMS représente l’avenir de la téléphonie mobile, et nous sommes bien conscients du potentiel de son usage grand public auprès des 15-25 ans. Le marché est prometteur : au Japon, sept téléphones vendus sur dix sont équipés d’une caméra. Cela amorce une logique média sur téléphone portable : les membres pourront s’informer, se divertir, mais aussi créer du contenu en s’envoyant, en peer-to-peer, du son et des photos prises avec leur portable.Et cela ouvre la voie à de nouvelles communautés de vente ou de troc. Ce marché doit atteindre sa maturité fin 2003, mais cela dépend des tarifs des opérateurs et du prix des terminaux…De même, vous pariez sur une complémentarité TV-SMS par le développement de services interactifs : le téléspectateur est invité à s’impliquer en envoyant des SMS dans les émissions TV partenaires…Nous voulions créer, à long terme, des synergies d’audience. Et prendre le contre-pied des discours sur l’interactivité télé qui ne décollait pas. Avec trois services-clés : le vote, l’envoi de SMS et des quizz ?” le tout en direct. Après, il fallait créer des communautés dédiées.D’où nos partenariats avec des émissions comme ” Loft Story “, ” Popstars “, ” La Grosse émission ” sur Comédie ! ou encore la chaîne Public Sénat. Puis nous avons lancé des services de SMS surtaxés pour l’émission de TF1 sur la Coupe du monde, ” Loft Story 2 “, et enfin pour ” C’est l’After ” de M6, où des dédicaces sont diffusées à l’écran pendant l’émission. Et courant septembre, nous lancerons un rendez-vous hebdomadaire, en partenariat avec une radio et un quotidien national.
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