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Pierre Haren (Ilog) : ‘ Avec le support de .Net, nous étendons notre cible aux développeurs Visual Basic ‘

Après l’avoir annoncé en 2002, le Français Ilog porte sa première gamme de composants sur la plate-forme .Net de Microsoft. L’éditeur revient sur la stratégie qui lui a permis de traverser
‘ tranquillement ‘ la crise.

01 Informatique : Quel est l’enjeu du portage de votre gamme de produits d’optimisation sur la plate-forme .Net. ?Pierre Haren : La première raison tient à l’émergence de cette plate-forme chez les utilisateurs. Même si les entreprises travaillent plutôt sur des projets de tests, certaines ont décidé que leurs futurs
développements reposeront sur .Net. Plus généralement, il faut toujours écouter Microsoft car, quelque part, c’est l’environnement informatique dans lequel on vit. La seconde raison est davantage opportuniste pour Ilog. Jusque-là, nous ne disposions
pas de solution appropriée pour les utilisateurs qui voulaient développer des applications en Visual Basic. Or avec .Net, il devient très facile d’appeler une bibliothèque depuis n’importe quel langage. Cela étant, nous n’avons pas complètement
réécrit notre pro-duit d’optimisation Cplex. Si l’API a été reconstruite en C#, le moteur est toujours écrit en C.Vous aviez annoncé le portage de vos produits sur .Net dès 2002. N’êtes-vous pas en retard sur vos prévisions ?Microsoft a entretenu un léger flou sur la notion de conformité avec .Net. Tantôt il annonçait qu’un produit est conforme parce qu’il respecte la première couche d’interopérabilité, c’est-à-dire celle composée du couple XML et des
services web, tantôt parce qu’il est écrit en C#. Or, la stratégie de l’éditeur consiste à remplacer Java par C#. Ilog a décidé de faire en sorte que les clients qui ne souhaitent utiliser que du C# puissent employer Cplex comme s’il était écrit
dans ce langage. Ce qui nécessite un travail plus lourd que de ‘ simplement ‘ proposer une interface pour XML et les services web. La couche modélisation objet de Cplex est donc désormais disponible en
C++, en Java et en C#. Le portage de notre ligne de produits graphiques suivra dans l’année. Celui des règles sera proposé d’ici à la fin 2004.Malgré une légère baisse de son chiffre d’affaires en 2003, Ilog n’a pas subi la crise des secteurs des télécoms et de la gestion de la chaîne logistique dont il dépend. Comment avez-vous réussi cela ?Tout d’abord, notre activité n’a pas diminué sur l’exercice fiscal 2003. La soi-disant baisse à laquelle vous faites référence correspond à la présentation des comptes en euros, à laquelle la commission des opérations de Bourse nous
a autorisés. Dans ce contexte, nous subissons le renchérissement de l’euro par rapport au dollar, car nous réalisons plus de 50 % de notre activité dans la devise américaine. Ce phénomène n’apparaît donc pas dans les comptes que nous publions
en dollars aux Etats-Unis. Notre bonne tenue s’explique par notre stratégie de recyclage. Sur notre gamme de produits graphiques, nous avons recyclé nos développements concernant la supervision de réseaux télécoms dans un module de workflow. Ce
dernier a pu être vendu à certains acteurs du workflow. Sur la gestion de la chaîne logistique, nous sommes parvenus à commercialiser nos produits sous la forme de modules complémentaires aux offres de SAP et d’Oracle.

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Ludovic Arbelet