Pierre Durand, directeur du centre d’études sur l’automobile, Cap Gemini Ernst & Young.Globalement, la vente de véhicules sur internet – produits chers et affectifs – ne fait pas encore recette chez les Français. Mais pour Pierre Durand, qui vient de réaliser la seconde édition de l’enquête ” Cars Online 2000 “, ce retard sera vite rattrapé. “La France devrait rapidement rejoindre le peloton des pays de l’Europe du centre, l’Allemagne et l’Angleterre.”A son avis, l’Hexagone peine encore car le client final n’a pas encore la sensibilité internet. La seconde tendance est plus précise. Sur le web, le marché du neuf – 9 % des internautes – est plus attractif que celui de l’occasion, qui n’intéresse que 5 % d’entre eux. La méfiance et le besoin de ” voir ” une ” seconde main ” avant de l’acheter pourraient expliquer l’écart. Mais la vente en ligne de véhicules neufs n’est pas pour demain. “Il est important de noter que les constructeurs sont liés à leurs distributeurs, et que, avant 2002, ils ne pourront pas envisager de commercialiser directement leurs modèles. Ce n’est qu’à ce moment-là que le marché pourra décoller “, prédit Pierre Durand. Une spécificité européenne, puisque c’est la commission de Bruxelles qui a édicté cette règle.
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