Ce 7 avril, Photoways, l’un des premiers sites de tirage de photos numériques en France, a posé officiellement un pied outre-Manche. Il a en effet racheté PhotoBox, numéro un britannique du secteur, créé comme lui en 2000. Par
cette opération, Photoways entend d’abord combler les trous de sa présence européenne.Jusque-là, le site réalisait 70 % de son activité en France et 30 % à l’étranger. S’estimant plutôt fort en Allemagne, il se savait aussi très faible au Royaume-Uni et en Irlande. A terme, Michel de Guilhermier, PDG de
Photoways et de la nouvelle entité, envisage une activité répartie à 45 % en France, 35 % au Royaume-Uni et en Irlande, et 20 % dans le reste de l’Europe.Les deux sociétés réunies représentent 100 millions de tirages. L’objectif, d’ici à la fin de 2006, est de doubler ce chiffre, et de passer d’un chiffre d’affaires cumulé de 20 millions d’euros à au moins 30 millions,
pour 4,5 millions de clients (contre près de 2 millions aujourd’hui).
Harmoniser produits et services
Les deux marques continueront à coexister, de même que chaque site conservera son usine de tirage actuelle. ‘ Il n’y a pas de projet de synergie des usines, car les coûts d’expédition à assurer annuleraient tous
les bénéfices retirés de la fusion des deux sociétés ‘, explique Michel de Guilhermier.En revanche, une harmonisation des produits et services est prévue. PhotoBox devrait, par exemple, proposer à ses clients le carnet de photos, le MiniLivre ou l’imageFolio (un carnet résistant pour enfants lancé ces derniers jours) que
l’on trouve chez Photoways. Tandis que ce dernier devrait inclure la possibilité de titrer les photos, comme le fait PhotoBox.Photoways, qui a levé 24 millions d’euros en juillet 2005, n’en est qu’au début de son expansion européenne. Une nouvelle annonce devrait tomber dans quelques mois assure le PDG. Rachat ou antenne locale montée ex
nihilo, la société n’exclut rien.
‘ En Espagne, le marché est immature, il n’y a rien à racheter. Tout est à monter. Au Benelux ou en Allemagne, c’est plus développé. ‘Le cas britannique était un peu spécial, le public étant plus exigeant et ne se satisfaisant pas du seul argument du bas prix. ‘ Là-bas, c’est plus dur, reconnaît Michel de Guilhermier,
il faut avoir une réputation. D’où ce rachat. Il fallait vraiment que l’on mette la main sur PhotoBox. ‘
Les fondateurs du site anglais, Mark Chapman et Graham Hobson, restent en poste, et le groupe s’enorgueillit d’une nouvelle recrue : Pierre Chappaz ?” le fondateur du site de comparaison de prix Kelkoo et aujourd’hui en
charge
du moteur de recherche Wikio ?” devient président du conseil dadministration.
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