Mieux vaut tard que jamais ! Après avoir laissé complètement s’échapper de son giron le segment des compacts experts, segment qu’il maîtrisait pourtant à la grande période des G (G9, G10, G12), Canon se décide (enfin) à répliquer au séisme causé par les RX100 de Sony avec un nouveau PowerShot : le G7X. Un compact expert qui reprend l’essentiel des codes des RX100 (lire notre test du RX100 Mark III), à savoir un boîtier petit format mais équipé d’un « grand petit » capteur de 1 pouce, quatre à six fois plus grand que les capteurs de compact traditionnels.
Superbe optique, mais il aura fallu le temps
« Nous n’avons voulu faire aucun compromis optique » nous a expliqué un ingénieur de la marque lors d’une présentation de l’appareil. La simple lecture des spécifications permet de comprendre ce que cet ingénieur a voulu dire : équivalent à un 24-100 mm f/1.8-2.8, le zoom du G7X est à la fois aussi lumineux mais aussi plus performant en puissance que le troisième modèle de Sony, le RX100 Mark III. L’optique est pourvue d’un diaphragme à 9 lamelles, jusqu’à présent rare chez les petits appareils – on l’a vu arriver sur le Panasonic LX100 – qui sublime les arrière-plans flous et offre un rendu plus doux et élégant des sources lumineuses hors de la zone de netteté. Même côté macro, la partition est soignée, avec une mise au point minimale de 5 cm et même seulement 40 cm en bout de zoom. On peut donc affirmer que Canon a attendu de disposer de l’optique parfaite avant de lancer son produit. Mais ce perfectionnisme se paie chèrement : alors que le G7X n’est pas encore disponible, Sony a conquis en à peine deux ans, 50% du marché des compacts experts, un marché dont il était totalement absent ! Partir vite c’est bien, mais il ne faudrait pas attendre que les concurrents soient déjà arrivés !
Superbe finition
Comme vous pouvez peut-être l’entrevoir sur les photos, le PowerShot G7X est très petit et se glisse sans problème dans la poche avant d’un jeans. Ce que vous ne pouvez peut être pas apprécier, c’est la qualité de fabrication tout simplement excellente. Entièrement conçu et fabriqué au Japon, c’est un bijou d’assemblage et un très bel objet 100% métal. Même la visserie a été soignée, les charnières de l’écran – qui s’oriente en mode autoportrait – sont à la fois souples et fermes. Le cliquetis de la molette du fût de l’optique est très plaisant et l’appareil, dense en main, dégage une belle aura de qualité.
Capteur connu
Canon reconnait bien volontiers faire appel à un capteur 1 pouce de Sony – comme toute l’industrie, Sony étant le plus gros fabricant de capteur au monde. Au regard du terme BSI employé pour décrire le capteur (Back Side Illuminated, rétro-éclairé) et de la montée en ISO maximale de 12.800 ISO, il s’agit sans doute du même excellent capteur qui équipe les RX100 II & III.
Rafale qui tient la longueur
Les rafales des compacts sont généralement assez limitées, même en jpeg et surtout en haute vitesse. En Jpeg, le G7X garantit une cadence de 6,5 i/s jusqu’à ce que… la batterie craque, puisque la mémoire tampon peut encaisser 700 images consécutives avec une bonne carte mémoire quand la batterie ne tient que 210 shots – 310 en mode éco, mais même là, c’est un peu juste à notre goût. En tous les cas les maniaques de la rafale sauront à quoi s’en tenir
Complet mais pas 4K
Equipé du Wi-Fi, du NFC et capable de lire les coordonnées GPS du smartphone, le G7X ne se la joue pas « 4K » en vidéo comme le font les derniers appareils de Sony et Panasonic car, dixit un ingénieur japonais « Nous estimons que la technologie et le marché ne sont pas matures ». Drôle de réponse quand on voit l’engouement général des industries photo, vidéo et télé. Heureusement le G7X n’est pas manchot en Full HD et offre un mode à 60 images par seconde à fort taux d’encodage avec le débrayage manuel actif pendant le tournage.
Le Canon PowerShot G7X sera disponible courant octobre à 599 euros, soit le même prix que le RX100 Mark II et 200 euros de moins que le RX100 Mark III.
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