Toutes les équations 35 heures sont difficiles à manipuler. Surtout s’il faut faire coller les textes légaux sur la réduction du temps de travail (RTT), l’intérêt de l’entreprise, les besoins des clients et les demandes des salariés. Un casse-tête que Michel Allain, directeur des ressources humaines de Photo Service, a résolu avec du doigté et une bonne dose d’informatique. Au final, l’entreprise parvient à mettre en place des roulements personnalisés et s’accorde le luxe des 33h15, sans baisse de salaire.
Fin juin 1999, l’accord RTT est signé pour une application au 1er janvier suivant. A l’époque l’entreprise conna”t ses flux d’activité, magasin par magasin, heure par heure, grâce à une base de données interne développée depuis deux ans et gérée par le logiciel décisionnel Business Objects. L’enjeu consiste, dès lors, à déboucher sur une organisation des temps qui cale les horaires des salariés aux besoins des clients en magasin. Car l’activité de Photo Service se joue sur plusieurs rythmes. Saisonnier d’abord, avec des pointes la première semaine de janvier et fin août. Hebdomadaire ensuite, avec un lundi et un samedi traditionnellement plus chargés. Quotidien enfin, selon les magasins, avec un grand nombre de clients à l’ouverture, en fin de matinée et le soir. Le tout pour six jours d’ouverture sur sept.
Pas de badgeuse
“Nous avons analysé trois offres capables de suivre ces contraintes, résume Michel Allain. Temposoft était la plus souple et la plus complète : elle est notamment capable de récupérer l’historique des collaborateurs qui changent de magasin.” Inconvénient toutefois relevé : c’est une start up créée en 1999 et son produit est jeune. Ce risque, Michel Allain déclare l’assumer : “Nous avons développé un partenariat avec Temposoft, de façon que son produit corresponde exactement à nos besoins.” Cette décision, prise par la direction de l’entreprise, a été approuvée par les informaticiens maison. Et, autonome pour sa gestion, chaque responsable de magasin en tirera profit. Il lui sera facile d’afficher le planning annuel des jours de travail et de préciser, trois semaines à l’avance, les horaires individuels.
La planification étant assurée, il reste à mettre en place un suivi efficace des temps. Car aujourd’hui, les écarts planifié/réalisé ne sont pas traités informatiquement. Dès le prochain semestre, tous les employés de Photo Service en magasin enregistreront leurs horaires sur un ordinateur relié à Temposoft. “La badgeuse a été écartée car c’était un matériel supplémentaire à gérer et à maintenir.” Une fois consolidé, le fichier des temps sera transmis au siège de Photo Service où, intégré au traitement des paies, il servira de base horaire pour calculer automatiquement les écarts et alimenter la production des bulletins de salaire.
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