Après avoir mis à jour ses hybrides haut de gamme l’année dernière, Fujifilm décline sa plateforme technique sur des appareils moins chers, à savoir le X100F, son compact expert à grand capteur et le X-T20, hybride milieu de gamme qui succède au X-10. Deux boîtiers qui voient leur définition d’image augmenter de 50% avec le capteur X-Trans III et qui profitent d’un processeur central très puissant, le X-Processor Pro.
X100F dit « le quatrième »
Le X100 premier du nom est le boîtier par lequel tout a recommencé pour Fujifilm. Sans reflex, sans hybrides, sans compacts experts, Fujifilm lance le X100 en 2011 et fait mouche avec ce compact au look rétro, à focale fixe équivalente 35 mm f/2 et son grand capteur de reflex APS-C. C’est ce succès commercial qui a accéléré le développement de toute la gamme X, compacts comme hybrides.
Ce X100F est la quatrième (F = four, quatre en anglais) itération de ce compact expert/pro et il conserve l’essentiel de ce qui a fait la renommée de la lignée : une optique 23 mm f/2, un viseur hybride optique et électronique, un poids plume, un look rétro et des commandes manuelles bien placées.
Le X100F récupère deux éléments clés des X-Pro 2/X-T2 : le couple capteur et processeur. Le capteur passe de 16 Mpix pour les deux précédentes versions à 24 Mpix dans cette version X-Trans III, un processeur non seulement plus défini mais aussi plus performant dans les basses lumières puisque Fujifilm étend la plage de sensibilités à 12.800 en RAW et jusqu’à 51.200 en JPEG. La puce X-Processor Pro améliore à la fois le traitement de l’image et la réactivité de l’engin – le temps entre deux images est annoncé à 0,2s avec un AF promis à 0,08s. Nous verrons cela. La vidéo n’évolue guère et reste en Full HD mais le nouveau couple processeur/capteur offrent à ce X100F le nouveau mode noir & blanc Acros, qui nous a déjà séduit.
L’écran LCD ne bouge pas (fixe, 1,04 Mpix) mais le viseur 2,36 Mpix issu du X100T profite d’une amélioration de traitement électronique et promet une fréquence continue à 60 i/s. De quoi éviter les effets de ralentissement, notamment en basses lumières.
Nous aurions certes apprécié plus d’évolutions – écran orientable, viseur mieux défini, endurance améliorée, etc. – mais nous n’avons qu’une véritable inquiétude qui concerne l’optique. Celle-ci n’a pas bougé d’un iota alors que la définition a augmenté de 50% depuis les X100s et X100t (et doublée depuis le premier X100 à 12 Mpix !). Outre les craintes quant à sa capacité à alimenter le capteur de 24 Mpix (et sa mollesse bien connue à f/2), c’est son système AF qu’il faudra surveiller. Le processeur de mise au point seul ne suffit pas, il faut que la mécanique suive.
Le X100F sera disponible courant février à 1399 €.
X-T20, la qualité Fuji à prix démocratique
A l’inverse du X100F assez élitiste et « de niche » avec sa focale fixe, le X-T20 est l’évolution bienvenue du déjà très bon X-T10. Comme son aïeul, le X-T20 reçoit les composants du boîtier de la gamme au-dessus, c’est à dire le processeur et le capteur du X-T2. C’est dire si son potentiel est important puisque le X-T2 est, pour nous, l’un des meilleurs hybrides actuels toutes catégories confondues. Avec le même jeu de composants, le X-T20 produira d’aussi de belles images, mais l’appareil est plus modeste dans sa qualité de fabrication, moins complet dans ses performances (rafale amoindrie), moins taillé pour les pros. Et donc bien moins cher !
Comme les X-T2/X-Pro 2/X100F, le X-T20 reçoit le capteur 24 Mpix X-Trans III, un capteur doté de très bonnes performances en basses lumières (12.800 ISO extensibles à 51.200) et d’un très bon rendu des couleurs grâce, notamment, aux modes « pellicules » de Fuji (Velvia, Astia, Provia, Acros, etc.). Nouveau processeur oblige, la vitesse d’AF est largement améliorée et c’est tant mieux car il s’agit là du principal grief que nous avions contre le X-T10. Outre sa meilleure vitesse annoncée, la précision de l’AF s’améliore aussi puisque les collimateurs passent de 49 sur le X-T10 à 91 sur le X-T20.
S’il dure moins longtemps dans la rafale, les spécifications de shoot continu du X-T20 nous ont agréablement surpris : selon sa fiche technique, il monte à 14 i/s pendant 42 images en JPEG et 22 images en RAW non compressé. L’obturateur mécanique permet des rafales allant jusqu’à 8 i/s, soit comme pour le X-T10 mais pendant 62 images JPEG et 23 en RAW non compressé. A l’époque, le X-10 disposait d’une mémoire tampon bien inférieure puisqu’à 8 i/s il séchait au bout de 10 images en JPEG ! Le saut de performances est donc très important.
L’autre bénéfice de l’arrivée du nouveau couple capteur/processeur, c’est l’arrivée de la vidéo 4K en lieu et place de la Full HD. Les modes vidéo sont moins riches et les débits moins importants que sur le X-T2, mais profiter d’une vidéo 4K UHD (3840 x 2160) à 30 i/s est déjà un changement d’importance par rapport aux générations précédentes. Le débit de trames monte à 60 i/s mais uniquement en Full HD 60p. Comme pour le X-T10, le X-T20 n’a ni prise microphone, ni prise casque.
Si côté écran rien ne change, le X-T20 reçoit un viseur OLED de même définition que celle du X-T2, une belle avancée d’autant plus que si le grossissement de l’image est moindre (x0,62 contre x0,77 sur le X-T2) la vitesse de rafraîchissement, c’est à dire la fluidité, est annoncée à 100Hz.
Fujifilm a mis le paquet sur son X-T20, un boîtier qui doit sérieusement faire de l’oeil aux détenteurs de X-T10 tant il corrige un grand nombre de faiblesses et de limites de son aïeul.
Le X-T20 sera disponible courant février :
– à 899 € pour le boîtier nu
– à 999 € avec le zoom d’entrée de gamme XC 16-50 mm f/3.5-5.6 OIS II
– à 1199 € avec l’excellent zoom XC 18-55 mm f/2.8-4 R LM OIS
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