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PhoneReader suit la convergence portable/PDA

PhoneReader fait partie de la première vague des start-up françaises. Créée en 1999, elle est en quête d’un seconde levée de fonds, dans le but de suivre l’évolution technologique de son secteur.

Interview de Jean-Philippe Pastor, PDG de PhoneReader


01net. : PhoneReader se positionne comme un intégrateur mobile multimédia et un fournisseur de contenu dynamique. Le marché est il vraiment mûr ?
Jean-Philippe Pastor : Nous adressions jusqu’à présent un marché de niche, celui des PDA connectés. Mais la donne a changé avec le lancement des offres GPRS des opérateurs de téléphonie mobile et avec l’arrivée des ” smartphone “.Avec près de deux millions de terminaux compatibles GPRS en France d’ici à 2004, notre modèle économique ?” qui repose sur la fourniture de contenu dynamique directement par le réseau télécoms, via une plate-forme ASP ?” nous paraît pertinent.Certes, nous réalisons 90 % de notre chiffre d’affaires en B to B, en reversant les revenus aux fournisseurs de contenu et en vendant en marque blanche aux opérateurs notre plate-forme de services, mais lorsque les offres i-mode de Bouygues Telecom et GPRS de SFR et d’Orange seront diffusées, nous espérons pouvoir toucher les utilisateurs en direct.Pour vous donner un exemple du succès de cette activité, je vous citerai les 200 000 abonnés conquis en quatre mois par Orange. De toute façon, les opérateurs n’ont pas le choix, ils doivent réaliser 25 % de leurs revenus par client sur la data.Pouvez-vous expliquer comment se répartissent les revenus entre vous, les opérateurs et les fournisseurs de contenu ?Chaque opérateur met en ?”uvre sa propre politique. Bouygues Telecom a institué un contrat cadre qui prévoit un reversement de 86 % des revenus du trafic à l’éditeur (dont nous prélevons une part comprise entre 10 % et 50 %) et de 14 % à l’opérateur. Chez Orange, le revenu fixe dépend de négociations entre les partenaires tandis que la part variable dépend du nombre de visiteurs uniques.Pourquoi, après trois ans d’activités, PhoneReader éprouve-t-elle le besoin de lever des fonds ?Le contrat de développement passé avec Orange en 1999 nous a permis de lever 500 000 euros, pour 10 % de notre capital. Cette somme a été investie dans notre plate-forme technologique ainsi que dans le développement de partenariats de contenus.Notre ambition est aujourd’hui de créer une dynamique économique autour de l’i-mode, notamment par la création de sites i-mode pour les fournisseurs de contenu. Nous avons développé plus de 50 sites en modèle payant, mais pour les 350 autres nous avons besoin de lever environ 600 000 euros.PhoneReader veut également répondre à une demande croissante des PME qui souhaitent se servir de notre plate-forme ASP afin d’intégrer leur intranet mobile. Nous devons développer des applications professionnelles, telles que la synchronisation en ligne de catalogues ou la possibilité de passer des commandes.

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Xavier Oswald