01net. : Vous avez annoncé ce lundi le rachat de la gamme de produits PGP à Network Associates. A quel prix et qu’est-ce que cela comprend ?Phillip Dunkelberger : On laisse à Network Associates le soin de divulguer le prix de la transaction. Le rachat comprend les brevets, les marques et les codes sources des produits PGP. En revanche, nous n’avons repris aucun ingénieur ou développeur.Pourquoi ?Pour deux raisons. D’une part, Network Associates n’a pas proposé d’inclure les ressources humaines dans la transaction. D’autre part, la majorité des ingénieurs qui avaient travaillé sur PGP avaient de toute façon déjà quitté l’entreprise lorsque les développements ont été arrêtés en mars dernier.Comment alors espérez-vous poursuivre le développement de PGP ?Will Price, notre vice-président en charge de l’ingénierie, est l’un des fondateurs de PGP chargé du développement de ses produits avant le rachat de Network Associates. En outre, nous avons embauché un certain nombre d’ingénieurs qui avaient également travaillé sur le projet. Enfin, notre équipe de programmeurs est désormais au complet.Vous avez déjà annoncé de nouvelles versions de PGP pour novembre prochain. Comment allez-vous tenir des délais aussi courts ?En rachetant PGP, on a récupéré les codes sources des développements en cours, et la version 8.0 était déjà bien avancée. Elle comprend notamment le support pour Windows XP et Mac OS X, avec la correction de nombreux bugs, particulièrement dans les plug-in pour logiciels de messagerie. La version pour Mac OS sera disponible en janvier, environ 60 jours après celle pour Windows. Ensuite, dans le courant de l’année 2003, nous lancerons une suite logicielle pour Mac comprenant un pare-feu et un client VPN ; ainsi, nous profiterons du peu de concurrence sur ce marché.Quelle est votre stratégie produit ?On va d’abord se concentrer sur lamélioration de l’interface utilisateur de PGP sur le poste client, car aujourd’hui le produit est difficilement accessible pour un néophyte. Ensuite, on se focalisera sur les outils de configuration, de déploiement et d’administration. Enfin, nous ajouterons des fonctions de cryptage à de nouvelles applications, comme la messagerie instantanée, et nous étendrons PGP à d’autres plates-formes, comme les téléphones mobiles (pour les SMS), les récepteurs alphanumériques BlackBerry de RIM, Palm, etc.Que devient l’open source ?Cela fait partie de notre héritage. Nous continuerons à publier le code source de notre moteur de cryptage, qui est utilisé par tous nos produits, afin que son fonctionnement puisse être inspecté par la communauté. Toutefois, on ne publiera pas le code source de nos logiciels. Par ailleurs, une version freeware de PGP, à usage non commercial, sera également disponible.Depuis l’arrêt de PGP, des solutions concurrentes basées sur le standard OpenPGP, comme GnuPG, ont gagné en importance. Craignez-vous cette concurrence du monde open source ?Non, pas vraiment, puisque ces solutions open source sont équivalentes à des produits sortis il y a dix ans. La principale concurrence vient plutôt des éditeurs de logiciels PKI comme Entrust, Microsoft ou RSA.Vous avez choisi d’être agressif sur les prix. Pour combien de temps ?Il est clair que nous sommes en phase de démarrage et nous voulons donner la possibilité aux clients, qui n’ont pas pu se procurer PGP pendant les 6 à 9 derniers mois, de migrer vers la prochaine version, d’acheter de nouvelles licences ou un contrat de maintenance. La promotion actuelle va durer jusqu’à fin octobre.
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