L’un des principaux freins au développement des installations audio multicanal (chaînes hi-fi à son 3D et/ou home theatre 5.1) est la contrainte que représente le câblage des enceintes arrière, éloignées de l’élément
central de l’installation. Pour éviter de faire courir des fils le long des plinthes ou sous le plancher à travers toute une pièce, quelques fabricants commencent à proposer des enceintes sans fil communiquant avec l’élément central de
l’installation par liaison infrarouge ou, plus récemment par liaison radio Wi-Fi. Mais, d’après Philips, la meilleure solution technique pour transférer des signaux audio sans fil dans les années qui viennent ne sera ni Wi-Fi, ni
Bluetooth, mais une troisième voie, baptisée Ensation.Développés par Philips, les circuits Ensation sont dédiés à la transmission par radiofréquence de flux audio depuis des ordinateurs, des serveurs de loisirs numériques ou tout autre appareil vers des enceintes ou des casques sans fil
répartis dans une habitation. D’une portée de 30 mètres en intérieur, les modules Ensation consomment environ 10 mW en transmission, ce qui permet de les intégrer à des enceintes alimentées par batterie.
Wi-Fi et Bluetooth, trop bruités…
Selon Philips, cette technologie, qui permet d’atteindre un débit de 500 kbit/s, assure une qualité de transmission ‘ haute-fidélité ‘ grâce à l’utilisation de fréquences situées entre
800 MHz et 900 MHz, moins soumises aux interférences que la bande 2,4 GHz (déjà occupée par les liaisons Bluetooth et Wi-Fi). ‘ Ensation peut coexister avec Bluetooth et Wi-Fi dans une habitation et délivre un
flux audio ininterrompu, même en environnement bruité ‘, estime ainsi Rutton Ruttonsha, responsable des solutions de loisirs personnels chez Philips. Autre avantage, cette technologie présente un délai de transmission
inférieur à 20 ms entre la source et le récepteur, alors que celui imposé par la norme Bluetooth atteint 40 ms à 50 ms, et 100 ms ou plus pour la norme Wi-Fi.Or, au-delà de 20 ms, le décalage des signaux sonores devient perceptible à l’oreille, ce qui impose de rétablir la synchronisation entre les enceintes avant et arrière à l’aide d’une mémoire tampon. Un
inconvénient d’autant plus gênant lorsqu’il s’agit d’un système home cinéma, puisque ce ne sont plus seulement des données audio qui doivent être gardées en mémoire, mais également des flux vidéo pour synchroniser le son
et l’image.Reste que, contrairement à Bluetooth ou Wi-Fi, la solution de Philips est propriétaire et ne devrait pas connaître les volumes de production de l’ordre de plusieurs millions de pièces par mois des modules Bluetooth ou Wi-Fi.
Ainsi, Philips commercialise son module à 13 euros pièce par lot de 10 000 unités, alors que les modules Bluetooth peuvent être commercialisés à moins de 4 euros en volume aujourd’hui.
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