Précieuse adresse ( www.es-conseil.fr/pramona) que celle du site de Philippe Ramona, pour qui souhaite reconstruire l’histoire de sa famille. Exerçant en Haute-Loire, ce psychothérapeute partage, sur es-conseil.fr, l’expérience que lui ont apporté cinq années de recherches généalogiques en ligne. Des logiciels spécialisés aux conseils pratiques, en passant par le programme du chat hebdomadaire organisé par quelques passionnés sur messagerie instantanée, ce site est à la fois une boîte à outils et une mine de renseignements. Avec Généactes ( www.geneactes.org), une autre de ses créations, Philippe Ramona propose un outil de mise en ligne et d’hébergement gratuit. Celui-ci est réservé aux particuliers qui ont effectué des dépouillements systématiques des actes d’état civil en un lieu et une période donnés. Ainsi, par le biais de Généactes, Stéphane Pecqueux a pu facilement mettre en ligne 18 700 actes du Nord-Pas-de-Calais. La communauté des généalogistes français a donc pu bénéficier de son travail ! A la mort de son mari, en 1986, la grand-mère de Philippe Ramona sort des oubliettes une caisse de documents anciens, dont un testament daté de 1630. Après avoir recueilli le témoignage de l’aïeule, il prend la route des mairies, puis des archives départementales ; des étapes alors obligatoires pour se procurer certificats de naissance, actes de mariage ou de décès de ses ancêtres. Si la majeure partie de sa famille est originaire de Collioure (Pyrénées-Orientales), l’affaire se complique quand il s’agit de retrouver la trace d’aïeux calabrais ou hongrois. “C’est comme ça que je suis arrivé sur Internet… Et j’ai vite réalisé que c’était un outil extraordinaire !” Nous sommes en 1996 : certains affichent des arbres généalogiques sur quelques sites personnels. Mais l’énorme potentiel d’Internet est loin d’être exploité, contrairement à ce qui se passe outre-Atlantique, notamment au Québec. Dans l’Hexagone, les précurseurs lient connaissance sur le forum fr.rec .genealogie et les projets prennent forme. Philippe Ramona se constitue une boîte à outils en fonction de ses besoins, “car à ce moment-là, explique-t-il, il n’y avait presque rien”. Il utilise alors le moteur de recherche Geneanet ( www.geneanet.org), qui permet de mettre en contact instantanément les personnes effectuant des recherches sur le même patronyme. Philippe Ramona est le premier à proposer sur son site une version de démonstration d’Hérédis, l’un des plus célèbres programmes spécialisés dans ce domaine. Succès immédiat ! Au départ novice en informatique, il avoue y avoir pris goût, au point d’être aujourd’hui capable d’adapter les bases de données à ses besoins. Il consacre plus de cinq heures quotidiennes à mettre à jour celles de Généactes et de Généabank, un site recensant les archives d’associations locales. Pour convertir ses fichiers au format de publication sur Internet (HTML), Philippe Ramona utilise toujours le freeware ged2www, et il crée simplement ses pages Web avec Netscape Composer. Quant à son propre arbre généalogique, il avoue avoir de moins en moins de temps à y consacrer : “Aujourd’hui, je m’occupe davantage de ceux des autres que du mien !”
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