Vous venez de réaliser une étude sur la structure des coûts de votre informatique. Quelles en sont les raisons ?Nous avons décidé de refondre notre système d’information en agence. Celui-ci fonctionne, en effet, sur grands systèmes, avec des terminaux passifs, et sur un réseau Transpac. Contrairement au siège et aux différents centres administratifs, la plupart de nos stations ne disposent ni d’e-mails ni d’accès à nos applications web métier. Nous voulions donc profiter de l’occasion pour mesurer la valeur de notre actif au siège et choisir la migration la plus adaptée à notre entreprise dans le réseau d’agences. Mon directeur financier m’a alors proposé de faire établir un TCO (Total Cost of Ownership ?” NDLR) par un cabinet extérieur. Le modèle proposé par Steria m’ayant séduit, nous lui avons demandé de nous assister.En quoi ce concept de TCO vous a-t-il séduit ?Il permettait d’obtenir les grands postes de coûts du système d’information et de les comparer avec des entreprises similaires. En outre, la société de conseil, en intégrant la stratégie d’Avis France, se proposait d’exposer plusieurs scénarios de réduction des coûts de fonctionnement, tant sur le plan organisationnel que technique.Comment l’étude s’est-elle effectuée ?Nous avons eu affaire à un spécialiste TCO de Steria dont j’ai apprécié la réactivité et la disponibilité. Mais, de mon côté, je me suis fortement impliqué pour n’omettre aucun détail. Nous avons travaillé en bonne intelligence à tous les niveaux, en intégrant foultitude de détails sur le fonctionnement du parc, des réseaux, des périphériques, sur la façon de travailler de notre équipe informatique et sur l’utilisation du système par ses principaux clients. Cela a duré deux mois.Avez-vous fait des découvertes sur votre système d’information ?J’avais déjà des pistes. Mais elles n’étaient pas quantifiées. Cela m’a donc permis d’établir un bilan très détaillé de l’existant et de notre fonctionnement. Nous nous sommes focalisés sur le profils des utilisateurs. Cela nous a permis de distinguer les passifs des actifs, ces derniers émettant des propositions pour faire évoluer notre système d’information. Nous avons décortiqué notre architecture réseaux et ce qui s’y rapportait. Enfin, ce TCO nous a permis de mesurer les coût indirects ?” non budgétisés ?”, tels les temps d’indisponibilité des serveurs, la formation “invisible” des utilisateurs par des collègues… Nous avons ainsi appris que ceux-ci s’élevaient à 40 % du coût total. C’est dire s’il y avait matière à faire des économies.Les résultats de cette étude vous ont-ils conduit à prendre de nouvelles orientations ?C’était le but du jeu ! Il s’agissait d’optimiser notre système. Aussi, une fois le TCO de base établi, avec le conseiller de Steria, nous avons projeté un TCO cible. J’ai ainsi pu voir clairement où je pouvais faire des économies. Nous avons donc ouvert une douzaine de chantiers pour parvenir à cette optimisation et diminuer nos coûts. Pour vous donner un ordre d’idées ?” sur un budget dont je préfère ne pas vous communiquer le montant ?”, compte tenu de l’existant et des investissements, je prévois de réaliser un gain de 5 % en effectuant un meilleur investissement et en harmonisant nos coûts. Par exemple, en passant de Novell à NT, nous serons sur un environnement réseaux homogène, avec un protocole unique. Nul doute que nous économiserons une partie de l’investissement lorsque nous passerons de trois cents à neuf cents PC.Ces résultats vous ont-ils aussi conduit à vous réorganiser ?Oui, essentiellement sur notre façon de travailler. Jusqu’ici, les tâches de développement du réseau et de production étaient distinctes. Désormais, la douzaine de membres de l’équipe informatique sera impliquée en amont des projets. Cette décision assurera une meilleure fluidité de l’information et nous permettra de faire du préemptif au lieu de jouer les pompiers. Avec, évidemment, un impact direct sur les coûts. Elle favorise également une plus grande cohésion au niveau de notre équipe. Je suis fier aussi que l’étude n’ait conseillé aucun allègement d’effectif. Bien au contraire…Vous dépendez de la DSI Europe d’Avis. Comment cette étude a-t-elle été perçue à ce niveau ?La DSI Europe, basée en Angleterre, émet, en effet, des préconisations. Mais il nous revient de les adapter aux conditions fiscales et réglementaires de chaque pays. Comme nous menions en parallèle un projet de migration européen, j’ai demandé à Steria d’étendre sa prestation, d’établir des comparatifs, d’étudier quel back office installer, de voir s’il était valable ou non de mettre les postes sur messagerie, etc. J’ai pu, par ce biais, démontrer comment certaines applications pouvaient permettre à Avis France ?” et, pourquoi pas, au groupe ?” de rentabiliser ses investissements.
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