Le directeur informatique de Sandvik France, Philippe Lefaucheux, est également président de l’Adirc (*), une association qui vient de fêter ses trente ans et qui regroupe une centaine de décideurs informatiques de la région
Centre.Décision Informatique : Quel est votre parcours professionnel ?
Philippe Lefaucheux : Après un BTS informatique et cinq ans à la SSII Sopra comme consultant, je suis arrivé en 1990 chez Sandvik comme chef de projet. J’ai ensuite été nommé responsable des études, puis directeur
informatique. Entretemps, j’ai passé une maîtrise d’informatique appliquée à la gestion de l’entreprise.En tant que directeur informatique, quel est le plus gros projet auquel vous avez participé ?
Chez Sandvik France, au début des années quatrevingt-dix , nous avons développé en interne les gestions commerciale, de production et des achats. Nous avons ensuite fait évoluer notre architecture en passant du mainframe aux serveurs Intel
et, dernièrement, en ouvrant notre système vers l’extérieur par le biais de services web. Nous avions préféré tout faire nous-mêmes de façon à bien répondre aux besoins des utilisateurs.Mais, si c’était à refaire, nous choisirions très probablement un PGI. C’est d’ailleurs la nouvelle démarche de notre maison mère, qui nous impose maintenant d’utiliser le module finances de SAP et
probablement, à l’avenir, plusieurs autres modules.Votre participation à l’Adirc est-elle un atout dans votre pratique professionnelle ?
Bien sûr. J’ai connu cette association alors que j’étais responsable des études et j’ai constaté que c’était l’endroit idéal pour échanger des idées, analyser les problématiques des autres et
s’informer sur l’évolution des technologies. L’Adirc est un réseau de responsables informatiques venus d’entreprises privées, d’administrations, mais aussi de fournisseurs d’informatique tels que des SSII,
des constructeurs ou des distributeurs.J’ai eu par exemple un jour un problème sur un robot de sauvegarde et c’est finalement un confrère de l’Adirc qui m’a dépanné. Nous avons instauré des groupes de travail sur des sujets ciblés. Cela nous a
permis d’éviter certains écueils lorsque nous avons installé Lotus Notes. Deux confrères, dont le déploiement était plus avancé que le nôtre, nous ont fait partager leur expérience.Ne rencontrez-vous pas des confrères travaillant pour des entreprises concurrentes ?
Cela peut arriver, mais, même si nous sommes concurrents, nous partageons avant tout le même métier. Nous nous limitons à l’aspect technique, sans parler stratégie. Nous évoquons, au cours des huit soirées annuelles, des problèmes
communs, tels la sécurité, la GED ou les services Web.Nous organisons aussi un séminaire annuel, pendant lequel nous vulgarisons les technologies pour que des non-spécialistes, comme les directeurs financiers ou les DRH, puissent comprendre ce que l’informatique peut leur apporter.Dans le même but, nous avons créé des liens avec des associations annexes, comme celles des directeurs financiers et comptables.Comment sont sélectionnés vos thèmes de travail ?
Lorsqu’un sujet suscite un intérêt particulier pour les DSI de notre association, nous le sélectionnons comme thème de soirée. Tout d’abord, nous faisons intervenir un consultant, un expert du domaine abordé, qui présente la
partie théorique, ensuite un de nos adhérents présente son retour d’expérience, au cours d’un exposé pratique. *Adirc : association des décideurs informatiques de la région Centre.
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