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Philippe Barbotte (Syndicat intercommunal informatique)

‘ Utiliser un logiciel et une base de données unique est irréaliste, car trop complexe. ‘

Philippe Barbotte est le DSI du Syndicat intercommunal informatique. Cet établissement public de coopération intercommunale gère les systèmes d’information de cinq communes, dont Bobigny, Drancy, et Le Blanc-Mesnil.01 Informatique : L’offre des grands éditeurs de progiciels de gestion intégrés (PGI) vous intéresse-t-elle ?


Philippe Barbotte : Les besoins des collectivités locales sont spécifiques. Il nous faut informatiser une quarantaine de métiers. Utiliser un logiciel et une base de données unique est alors irréaliste, car trop
complexe. Nous préférons choisir des progiciels consacrés aux métiers que nous informatisons. Disposer d’un PGI couvrant l’ensemble des besoins, comptables, électifs, RH, sociaux, services techniques, n’est pas la bonne idée. Contrairement à
l’approche du privé, où le nombre de métiers est réduit.Les collectivités locales sont pourtant sollicitées par Oracle, SAP, ou Microsoft…


Le conseil général de Seine-Saint-Denis a été contacté par SAP ou Oracle, qui souhaitaient s’implanter dans les départements. Mais jusque-là, leur offre ne nous a pas semblé crédible, car leurs experts ne se donnent pas la peine de
présenter leurs solutions aux DSI territoriaux lors de séminaires centrés sur nos problématiques. Ils ne participent pas à nos rencontres utilisateurs, comme celles du Coter Club, et manquent nettement de connaissance du milieu des collectivités
locales. Seul Microsoft est très présent. Mais c’est essentiellement pour nous parler de systèmes et applicatifs bureautiques.Comment trouvez-vous la solution destinée à vos besoins ?


Nous ne développons plus de spécifique depuis longtemps. Nous avons évolué vers les progiciels dédiés au monde territorial. Le SII exploite ceux de Sedit Marianne, ancienne filiale d’IBM. Ces derniers peuvent même être qualifiés de PGI
professionnels, puisqu’ils couvrent une demi-douzaine de modules métier et exploitent une base de données centrale. En revanche, pour les centres communaux d’action sociale (CCAS), nous avons opté pour un système édité par Sinorg, car il ne
nécessite pas d’être interconnecté avec Sedit Marianne. Cette solution répond mieux à nos besoins qu’un PGI. Même bien paramétré.

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Hubert d'Erceville