La démarche du
Geste intervient au moment où certains de ses membres comme Cadres Online et Cadremploi, spécialistes des petites annonces d’emploi sur Internet, s’opposent en justice au métamoteur de recherche Keljob
sur la question du détournement de contenu et la pratique du lien profond (deep linking) sur le Net.Stéphane Marcovitch, membre de la commission reconnaît d’ailleurs que l’initiative d’une charte “vient en grande partie des sites d’emploi en ligne”.Parmi les signataires du document, on retrouve outre Cadremploi, Cadres Online, Emailjob, Jobplanet et Stepstone, des sites d’information en ligne comme Le Parisien, Libération ou 01net.Le Geste y mentionne ” qu’il est possible de créer un lien vers un site sans autorisation expresse d’un éditeur, à condition que ce lien pointe exclusivement vers la page d’accueil du site de petites
annonces “.A contrario, en se fondant sur les articles L 342-1 al.1 et 2 et L 342-2 du code de la propriété littéraire et artistique, les rédacteurs de la Charte rappellent le caractère à leurs yeux illégal de la pratique du lien profond établi
sans l’autorisation expresse de l’éditeur d’un site.
Course à l’audience et à la notoriété
En clair, ce document a valeur de mise en garde pour tout site qui contreviendrait à ces dispositions.A la lecture du texte, on pense bien évidemment à la situation actuelle du métamoteur de recherche Keljob, et au mécontentement que son activité a pu récemment générer.Malgré tout, si la Charte du Geste traduit les préoccupations de ses membres, cette démarche ne fait peut-être pas l’unanimité sur l’ensemble du marché de l’emploi en ligne. Beaucoup de sites sont en effet aujourd’hui lancés dans une
quête à l’audience et à la notoriété, quels que soient les moyens utilisés pour y parvenir.A ce titre, s’il est en conflit ouvert avec des acteurs historiques de l’emploi en ligne comme Cadremploi ou Cadres Online, Keljob confirme aujourd’hui avoir signé de nombreux accords commerciaux avec des sites spécialisés comme
Newmonday, Cybersearch, Erecrut, Webcible, Jobuniverse ou Apr-Job.Comme l’indiquait récemment la directrice générale de Newmonday.fr, Edith Martin-Genet, l’idée est de “maximiser l’audience”, et “l’on n’est pas ennemi de ses propres
intérêts”.
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