L’internaute ne peut pas les manquer. Des panneaux multicolores aux promesses de réduction spectaculaires allant jusqu’à -90 % fleurissent sur les pages d’accueil des cybermarchands depuis quelques jours. Comme pour leurs grandes
s?”urs des boutiques traditionnelles, c’est l’heure des soldes d’été sur le Net.Les périodes de soldes, en hiver comme en été, sont fixées par décision préfectorale et varient d’un département à l’autre. Ainsi Pixmania, dont le siège social est à Paris, a pu légalement afficher ces promotions particulières dès le
28 juin. Cette période s’arrêtera pour lui le 5 août. Situé en Gironde, à Bordeaux, CDiscount a dû, lui, attendre le 5 juillet, et pourra ‘ pousser ‘ jusqu’au 15 août. Pour les acteurs d’e-commerce, cet
échelonnement des dates n’a aucun sens, puisque sur Internet un acheteur peut profiter des soldes quel que soit l’endroit où il se trouve.En ligne comme dans le monde physique, cette période de déstockage massif est encadrée par une réglementation très stricte. Et gare à ceux qui tentent de la contourner. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de
la répression des fraudes (DGCCRF) veille. Une équipe d’un dizaine de personnes est spécialement chargée d’Internet.
‘ D’après les premières remontées, les sites de commerce électronique ont respecté les dates de début des
soldes, à l’inverse de ce qui a pu se dérouler dans le passé. Un site marchand, même s’il en a la possibilité technique, est en infraction s’il met ces promotions en ligne dès les premières heures du jour J. Pour tous, les soldes débutent à
8 heures ‘, commente-t-on à la DGCCRF.Ces promotions ne peuvent concerner que les marchandises déjà en stock. Un site d’e-commerce comme une boutique traditionnelle a l’interdiction formelle de faire entrer de nouveaux stocks pour participer à cette
opération.‘ Il est plus difficile de contrôler les magasins en ligne dans ce domaine, surtout si leur siège est à l’étranger, avoue-t-on à la DGCCRF. Les contrôles commencent bien en amont, un mois et demi
avant les soldes. Nous relevons le type de marchandises vendus en ligne, ainsi que leur prix de référence ‘.
Dénicher les soldes
Les soldes estivaux semblent moins passionner les cybervendeurs que ceux de l’hiver. LDLC, par exemple, a tout simplement décidé de zapper cette période de promotion particulière pour se concentrer sur la rentrée. Elle sera là bien
assez tôt. Cela peut s’expliquer par le fait que l’été est moins propice aux achats informatiques. Les internautes sont davantage enclins à acheter à cette période de l’année un nouveau maillot de bain que de la high-tech. Sauf peut-être des
appareils photo numériques. Et les stocks sont moins importants qu’après les fêtes de Noël, où les cybermarchands ont fait massivement entrer des produits.Même si les soldes d’été constituent un moment moins crucial, des acteurs comme Pixmania se frottaient quand même les mains au début du mois de juillet : ‘ En une semaine nous avons vendu presque tous les
articles que nous avions prévu. Nous avons doublé nos ventes sur certains articles par rapport aux soldes d’hiver. Il est fort probable que les soldes sur la photo et la vidéo s’arrêtent en fin de semaine faute de stock. L’informatique va encore se
poursuivre un temps ‘, commentait alors Daniel Musman, directeur des ventes de Pixmania.Pour sa part, CDiscount accueille actuellement l’internaute avec des animations annonçant la ‘ deuxième démarque ‘. Mais dans la boutique informatique, tous les articles placés en tête de gondole, sur la page
d’accueil, ne sont pas soldés. Certains sont, par exemple, vendus ‘ à prix choc ‘. A l’inverse d’une boutique réelle où les articles soldés sont, en général, regroupés, l’internaute doit alors faire plus attention aux
étiquettes.Dans certains cas, force est de constater que certains marchands usent et abusent de l’appellation ‘ soldes ‘, alors que rares sont les produits qui correspondent à ces descriptifs. Sur Priceminister, le
visiteur est renvoyé vers quatorze boutiques créées par des professionnels, qui proposent des soldes. Là encore, l’internaute doit faire le tri, entre les produits ‘ comme neuf ‘ ou en ‘ très bon
état ‘, bradés ou non, et les véritables ‘ produits neufs ‘ qui sont soldés.
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