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Petit coup de fièvre pour Echelon

La paranoïa sur le web ne varie pas d’intensité. Fausses nouvelles, piratages, arnaques à la carte bancaire, espionnage, politique, le web agit comme un amplificateur des…

La paranoïa sur le web ne varie pas d’intensité. Fausses nouvelles, piratages, arnaques à la carte bancaire, espionnage, politique, le web agit comme un amplificateur des peurs déjà existantes dans le monde matériel. Les États-Unis dans ce domaine cumulent deux rôles. Celui du gendarme mondial, qui leur est propre. Ensuite, et par voie de conséquence, celui de la victime chérie des ” hackers “, les pirates du web.Les Américains ont déployé deux outils d’écoute, le système Echelon et un autre plus particulièrement dévolu aux serveurs du web, ” Carnivore “. Dans les deux cas, il s’agit d’infrastructures de contre-espionnage, qui réagissent dès qu’elles repèrent un certain nombre de mots clés ayant trait à la politique ou à l’indiscrétion industrielle.La communauté européenne s’est récemment émue de l’existence de cette pieuvre invisible à même d’éplucher tout type de communication privée. Mais voilà, plus les Américains haussent le ton, plus certains s’ingénient à déjouer leurs plans, facilités technologiques et inspiration aidant. Selon la société spécialisée en sécurité informatique Sophos, des petits malins ont inventé un virus invisible, dont la mission est de multiplier des leurres propres à perturber les grandes oreilles du système Echelon. Le virus ne détruit aucun disque dur comme ses pairs, mais multiplie les faux e-mails avec des mots comme ” assassinat “, ” sabotage “, ” révolution islamique ” ou encore ” cortège de voitures “.
Du moins si le système Echelon ?” mis au point par l’Agence pour la sécurité nationale (NSA) ?” fonctionne, ce qui reste à prouver étant donné les quelque 10 milliards d’e-mails quotidiens échangés dans le monde, voilà typiquement le genre d’exemple qui pourrait doper, à défaut de l’économie, la paranoïa américaine.

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Philippe Bonnet, rédacteur en chef