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Perplexity se défend des accusations de copie à grande échelle avec un argument étonnant

La start-up Perplexity a la mauvaise habitude de piller les contenus protégés par droit d’auteur pour son moteur de recherche. Ciblée par plusieurs plaintes d’éditeurs de presse, la jeune pousse se défend avec des arguments pour le moins étonnants.

Le principal produit proposé par Perplexity est un moteur de recherche qui résume des informations provenant du web avec l’aide de grands modèles de langage tiers (comme Llama de Meta). Pour les éditeurs de presse, c’est une manière de court-circuiter leur contenu (et donc des revenus publicitaires) : pourquoi un internaute irait sur le site d’un média s’il obtient l’information directement dans Perplexity ?

C’est ce qui vaut à la start-up plusieurs plaintes, la dernière en date provenant du groupe News Corp, maison mère du Wall Street Journal et du New York Post. Il lui reproche de copier des articles de presse et des analyses à grande échelle, sans autorisation.

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Perplexity a décidé de s’adresser au grand public pour sa défense. L’équipe a publié un billet de blog dans lequel elle accuse les entreprises de médias de « préférer vivre dans un monde où les faits rapportés publiquement [soient leur] propriété, et où personne ne peut utiliser ces faits sans payer un droit d’accès ». Ces entreprises voudraient en fait que les technologies IA n’existent pas, assène le blog.

Si les faits n’appartiennent à personne, la manière dont ils sont rapportés au public peut faire l’objet d’un droit d’auteur. Et c’est bien ce qui est reproché ici à Perplexity, dont le moteur de recherche a été pris les doigts dans le pot de confiture à copier/coller des articles.

Perplexity aura sans doute du mal à faire valoir ce point durant un éventuel procès. Il est cependant possible que les choses finissent par s’arranger en coulisse : Perplexity propose en effet aux éditeurs un système de partage de revenus souscrit par plusieurs publications, dont Fortune et Der Spiegel.

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Source : Perplexity


Mickaël Bazoge