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PeribitSR-50 assure une compression de 75 %

L’outil de compression de Peribit s’inspire de la biologie moléculaire. Facile à installer, il tient aussi ses promesses sur les taux de compression des .doc.

Avec un algorithme inspiré de l’analyse des séquences d’ADN, le Peribit SR-50 annonce un taux de compression de 75 % en moyenne. Un pari ambitieux en partie respecté. Contrairement à l’algorithme Lempe-Ziv, couramment utilisé, et
qui travaille sur des fenêtres de données fixes, l’algorithme développé par Peribit fonctionne sur des fenêtres de recherche des répétitions infinies. Les séquences identiques sont codées (et décodées) en fonction d’une table de traduction, dès la
deuxième répétition. Présentés sous la forme d’un boîtier muni de deux ports Fast Ethernet, les Peribit SR-50 fonctionnent par paire, mais peuvent être architecturés pour assurer le partage de charge et la tolérance de panne. Le débit maximal des
flux compressés est de 45 Mbit/s. Un débit qui peut être doublé en installant deux compresseurs en série.

Configuration : quelques étapes suffisent

Le Peribit SR-50 s’insère dans le réseau de manière transparente, sans avoir à changer le plan d’adressage. Il se connecte avant le routeur servant l’accès distant. La configuration s’effectue en quelques minutes et nécessite moins
d’une dizaine d’étapes : insertion dans le LAN, mise sous tension des boîtiers, saisie de l’adresse IP (qui doit être comprise dans la plage d’adresses du LAN où il est situé), connexion en HTTPS et, enfin, renseignements lors de la
mini-installation (Setup) automatique. Cette dernière s’effectue, elle-même, en six étapes, dont l’ultime consiste à changer le mot de passe. Tout comme l’interface d’installation, l’interface de configuration est claire et bien documentée.
Malheureusement, le paramétrage de certaines fonctions nécessite l’utilisation de commandes en ligne (CLI), comme la modification des files d’attente par classe de services ou encore la configuration des compresseurs en série. L’administration,
elle, s’effectue en HTTPS, et se révèle complète et simple. En revanche, pour des architectures d’une dizaine de compresseurs, il faut utiliser l’outil d’administration global CMS (Central Management System), beaucoup plus complexe. Il nécessite la
maîtrise de l’interface CLI ainsi qu’un temps de formation. Des tableaux de statistiques, relevant les pourcentages de compression en fonction du temps ou des types de flux, permettent par ailleurs de superviser le fonctionnement des
boîtiers.

Mesures : de 18 à 75 % de compression

Les mesures ont été effectuées sur des transferts FTP entre un serveur Windows 2000 (PIII à 800 MHz avec 256 Mo de RAM) et un client Windows XP Pro (PIII 300 MHz et 128 Mo de RAM). Le réseau WAN avait un débit de
8 Mbit/s et les LAN Ethernet de 100 Mbit/s. Les routeurs étaient des Cisco 1700. Chacun des transferts a été réalisé au moins trois fois. Des mesures de transfert à 128 kbit/s ont également été relevées. Comme pour tous les outils de
compression, le taux obtenu varie fortement en fonction des flux à compresser. Avec un fichier .doc standard, les taux de compression ont atteint les 75 % annoncés par le constructeur. Avec des fichiers .zip de 15 Mo, les résultats ont été
agréablement surprenants avec un taux de compression de 50 %. Seule la compression d’un fichier .exe de 34,5 Mo, avec un taux maximal de 18 %, a été décevante.

Notre avis : un outil qui tient ses promesses

Facile à installer, transparent pour le réseau, simple à administrer, le Peribit SR-50 semble répondre aux besoins des administrateurs réseau. Une première impression confirmée par des taux de compression en général très
satisfaisants. Il devrait convenir aux entreprises qui souhaitent optimiser leurs liens WAN. Les fonctions de QoS au niveau applicatif (allocation d’une bande passante aux différentes classes de services, ainsi que définition d’une classe critique)
enrichissent l’outil, sans compter les possibilités d’architectures complexes pour mettre en ?”uvre la tolérance de panne ou le partage de charge. Seul point noir : la console d’administration centralisée CMS, indispensable pour plus de 10
boîtiers, n’est pas des plus simples.

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Stéphanie Renault