A l’image de Canalweb en octobre dernier, Perfect Technologies et ses filiales évitent la liquidation judiciaire et obtiennent un sursis de six mois du tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine). Un administrateur a été nommé afin d’assister la direction du groupe dans sa gestion durant cette période d’observation.Si Canalweb avait été prié de devenir au plus vite un prestataire de services, Perfect Technologies doit, quant à elle, poursuivre la rationalisation de ses structures et de ses activités afin de mettre en place un modèle économique viable, susceptible de garantir le retour à l’équilibre en 2002. La société a annoncé récemment qu’elle tablait sur une perte annuelle d’environ 6 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 38 millions.Dès la fin octobre, Perfect Technologies avait dévoilé une réorientation de sa stratégie. Elle impliquait l’arrêt d’activités non stratégiques ou celles dont le chiffre d’affaires et les marges générées sont en nette régression comme, par exemple, la vente de solutions vidéo professionnelles.
La société de production souhaite devenir une SSII de l’image
Au premier semestre 2001, cette dernière activité a chuté de 26 % et ne représente plus que 9,8 millions d’euros de recettes sur les 18 millions d’euros de chiffre d’affaires du groupe. Perfect Technologies entend donc concentrer ses forces vives sur les prestations de services telles que le webcast, les laboratoires vidéo ou la mise à disposition de moyens audiovisuels. Avec 8,2 millions d’euros de recettes au premier semestre 2001, les prestations affichent une croissance de 17 %.En d’autres termes, la société de production souhaite devenir une SSII de l’image, clairement orientée technologies de l’information. A l’occasion de Narrowcast 2001, Perfect Technologies déclarait d’ailleurs que le chiffre d’affaires généré par les prestations Internet-image avait triplé : 2,2 millions d’euros au premier trimestre 2001.Suspendu de cotation depuis le 23 novembre dans l’attente d’un communiqué officiel, le titre Perfect Technologies (à 4,29 euros), coté sur le Nouveau Marché, devait retrouver aujourd’hui une cotation normale à la Bourse de Paris. A 16 heures, l’action était toujours réservée à la baisse avec un carnet d’ordres séquilibrant autour de 0,90 euro, soit très loin des quasi 200 euros de son apogée en mars 2000.
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