Entre des grands comptes déjà bien pourvus en solutions logicielles et des PME pas toujours décidées à s’en équiper, le marché des progiciels de gestion intégrés (PGI) stagne depuis l’année 2000.Dans ces conditions, les éditeurs tentaient jusqu’à présent d’élargir leur marché, en s’adressant au marché intermédiaire, notamment celui des grandes PME-PMI. En déclarant son intention de racheter JD Edwards,
PeopleSoft démontre que cette approche n’est plus suffisante pour faire face à la crise et aux baisses des ventes.
Une prime de 19 % par action
Concrètement, l’offre formulée par PeopleSoft devrait donner naissance, d’ici au troisième trimestre 2003, au numéro deux mondial du secteur, avec un chiffre daffaires combiné de 2,8 milliards de dollars environ,
13 000 employés et 11 000 clients répartis dans 150 pays.En pratique, PeopleSoft propose de racheter JD Edwards pour 1,7 milliard de dollars en titres. Pour chaque action JD Edwards, les actionnaires se voient ainsi proposer 0,86 action PeopleSoft, soit l’équivalent
de 14,10 dollars, sur la base du cours de clôture de PeopleSoft, le vendredi 30 mai 2003.La parité proposée représente une prime de 19 % sur le cours de clôture de JD Edwards (11,81 dollars), vendredi dernier au Nasdaq. La société rachetée deviendrait une filiale détenue à 100 % par PeopleSoft, mais avec
un regroupement partiel des forces commerciales.En France, selon les estimations de Pierre Audouin Consultants, les parts de marché cumulées de PeopleSoft (300 salariés) et JD Edwards (une centaine d’employés) s’élèvent à 16,5 %, très loin derrière
les 44 % du leader, SAP.
Des offres plutôt complémentaires
‘
JD Edwards se trouvait dans une situation difficile, coincé entre les grands éditeurs de progiciels intégrés, les spécialistes de l’industrie ou du marché intermédiaire, analyse Eric Ménard,
consultant chez Pierre Audouin Consultants. Or, les offres des deux éditeurs sont assez complémentaires, JD Edwards apportant à PeopleSoft des parts de marché dans l’industrie – grâce à son module de
production -, la distribution et le marché des entreprises de moins de 1 000 salariés.
environ -50 % pour le cours de l’action, -8 % pour le chiffre d’affaires et ?”5 % pour les bénéfices.’
Désormais, ne resteront plus à racheter que des éditeurs spécialisés dans l’industrie ou dans des segments de marché : les PME par exemple. A moins que SAP ne reprenne Oracle
Applications ‘, conclut, ironiquement, Eric Ménard.
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