Lors de la présentation de PeopleSoft 8, Craig Conway, le PDG de l’éditeur, a joué à la grenouille qui voulait se faire plus grosse que le b?”uf. Sa nouvelle ambition : dépasser SAP et Oracle, les deux géants du progiciel. S’il en est, bien sûr, encore loin, l’éditeur californien a retrouvé le chemin de la croissance lors de son dernier trimestre fiscal. D’une année sur l’autre, ses revenus ont en effet progressé de 46 % pour passer à 443 millions de dollars. Le plus rassurant pour PeopleSoft est la forte remontée de ses ventes de licences. Alors qu’il y a un an elles touchaient le fond, ne représentant plus que 16 % de ses revenus, elles ont doublé pour revenir à près de 30 % du chiffre d’affaires.Ce retour dans des eaux plus calmes s’explique, d’une part, par le rachat il y a un an de Vantive, éditeur de solutions de gestion de la relation client (GRC), et, de l’autre, par le succès rapide de la dernière mouture du progiciel de gestion intégré PeopleSoft 8. Pour l’éditeur, PeopleSoft 8 constitue à la fois un pari technologique et un pari commercial. Pour s’adapter à internet, le PGI a, en effet, été entièrement réécrit. Une tâche qui aura nécessité 500 millions de dollars d’investissement sur deux ans. PeopleSoft a également développé cinquante-neuf nouveaux modules afin de réinvestir le terrain de l’innovation fonctionnelle, jusqu’ici abandonné à des start up. Mais le pari commercial de PeopleSoft n’en est pas moins osé : attaqués de toutes parts, les éditeurs de PGI doivent aujourd’hui se renouveler et moderniser leur image afin de convaincre que ni le concept ni les produits ne sont caducs.
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