L’association indienne nationale des éditeurs et des sociétés de services prévoit une demande de 7 millions d’ingénieurs logiciels et matériels en 2008 ! Or, absorber des milliers d’emplois n’est pas tout. Encore faut-il
répondre à la qualité demandée. Et qualité rime avec compétences, donc avec formation !Un groupe de travail, composé de responsables publics indiens, de cadres et d’universitaires, vient d’être mis en place pour étudier comment répondre aux exigences d’une profession toujours plus complexe. Car, là-bas comme ici, avec
l’industrialisation de l’informatique, les niveaux montent.Et la seule écriture de lignes de code ne suffit plus. Il faut aussi des ingénieurs logiciels ou matériels de haut niveau, capables de dialoguer avec les utilisateurs et de comprendre leurs problématiques. Ce qui ne se fait pas d’un
coup de baguette magique.Devant la menace de l’offshore, la responsable informatique d’une filière internationale d’une grande banque se gaussait récemment ! ‘ Nous avons essayé de faire réaliser nos développements en Inde. Et nous
en revenons. Essayez de dialoguer sur les évolutions d’un logiciel pointu avec des ingénieurs qui n’ont ni la même langue ni la même culture ! Vous verrez alors s’accumuler les difficultés. ‘ L’aspiration massive
d’emplois en offshore ne serait donc pas vraiment à craindre ?A moins que, un jour prochain, le nombre d’ingénieurs ne s’infléchisse en France. Ce que commencent à craindre professeurs et directeurs d’écoles face à un phénomène qui se vérifie chaque année davantage : les élèves se
désintéressent de plus en plus des filières scientifiques et techniques.Le recours à des ingénieurs étrangers deviendrait alors indispensable. Un petit pas de plus vers l’interdépendance des pays ?* Rédactrice en chef adjointe de 01 InformatiqueProchaine chronique lundi 24 novembre
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