Après la crise sanitaire, l’industrie automobile va devoir composer avec une pénurie de composants. Toyota, Ford, mais aussi Nissan et Fiat Chrysler ont annoncé qu’ils réduiront leur production ce mois-ci afin de faire face à des difficultés d’approvisionnement.
La pénurie mondiale de puces, qui touche les fabricants de produits électroniques, n’épargne donc pas les constructeurs automobiles. Dans une note d’analyse, le Crédit Suisse estime que ces soucis d’approvisionnement pourraient limiter la production automobile à court terme.
Un après-Covid à digérer
Trois phénomènes conjoints expliquent la situation actuelle. Tout d’abord, les principaux fournisseurs de puces automobiles, tels que NPX Semiconductor, ont déclaré que la production automobile avait redémarré plus vite que prévu après les forts ralentissements dus à la pandémie de Covid-19.
Ensuite, la capacité de production de ces composants s’est retrouvé fortement réduite ces derniers mois à la suite des différentes mesures de confinement prononcées dans les pays producteurs. Sur cette même période, les ventes de PC portables et de consoles ont fait grimper la demande notamment chez des acteurs tels que Nvidia présents à la fois sur les deux fronts.
Enfin, la décision du gouvernement américain de mettre sur la liste noire le chinois SMIC (Semiconductor Manufacturing International Corp) a contraint nombre de constructeurs à devoir trouver une alternative dans un marché déjà à flux tendu.
Cette pénurie n’est bien sûr pas sans conséquence pour les clients. En effet, des retards assez longs sont à prévoir en cas d’achat de voiture dans les prochaines semaines.
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