La pénurie liée à la pandémie frappe tout le monde et s’il n’en fait pas encore les frais, Lenovo se tient prêt. Le numéro un mondial de l’informatique a vu ses stocks fondre comme neige au soleil : si en temps normal le chinois dispose de l’équivalent de six semaines de stock, celui-ci oscille entre trois et deux semaines au grand maximum.
Et la tendance ne semble pas prête à s’inverser : « Je dois dire que nous n’avons vu aucune baisse de la demande », expliquait le directeur des opérations de Lenovo Gianfranco Lanci, lors d’un appel trimestriel avec les investisseurs.
Contrairement aux Cassandre qui prédisaient la mort du PC avec l’avènement des tablettes/smartphones, les travailleurs et autres étudiants font exploser les ventes : le marché des ordinateurs a progressé de 17% en 2020 par rapport à l’année précédente. Et Lenovo s’attend au minimum à un gain supplémentaire de « 5 à 10% » cette année, avec une croissance constante pour les deux trois années à venir.
Avec pour cause principale le télétravail, qui voit des millions de personnes utiliser leur ordinateur, personnel ou professionnel, de manière intensive. Ce qui accroît les besoins de renouvellement : même si la durée de vie des PC s’est bien allongée, la base installée qui a plus de 4 ans représente 700 millions de machines qui vont être remplacées dans un futur plus ou moins proche.
A cette demande plus forte que d’habitude, c’est bien évidemment la pénurie de composants qui touche les fabricants comme Lenovo. Outre les problèmes liés à l’approvisionnement en processeurs – plusieurs années de difficultés de volume de production chez Intel, TSMC qui peine à satisfaire les demandes d’AMD en matière de CPU et GPU–, d’autres composants commencent à faire défaut, comme les panneaux LCD. Sans compter que des secteurs traditionnellement hors du monde de la tech voient leurs besoins en composants électronique exploser.
Si pour l’heure tout le monde peut trouver PC à son pied, il suffirait d’un rien – comme un incident dans une usine clé de TSMC ou Samsung par exemple– pour que la pénurie que l’on voit sur les composants haut de gamme (cartes graphiques notamment) ou sur les puces automobiles, ne vienne frapper les tours et PC portables. Et avec deux à trois semaines de stock au maximum, il faudrait là encore des mois pour rétablir la situation, toujours très tendue. Croisons les doigts !
Source : The Register
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