Habitués que nous sommes aux lancements de boîtiers hybrides depuis ces dernières années, on oublierait presque que les constructeurs renouvellent aussi leurs gammes de reflex (au moins de temps en temps). Pour Pentax, qui annonce aujourd’hui son K-3 Mark III, c’est encore plus logique que pour Canon et Nikon, puisque la marque nippone a renoncé aux hybrides après s’y être cassé les dents.
La fiche technique du K-3 Mark III a de quoi faire plaisir aux « pentaxistes » : il ne s’agit pas d’une simple modification de capteur, mais d’une revue de fond en comble de l’électronique et de la mécanique. Le reflex profite en effet d’un tout nouveau viseur avec la meilleure magnification jamais vue sur un appareil APS-C (x1.05 !). Et le pentaprisme, 10% plus lumineux que la version précédente, dispose désormais d’une dalle transparente pour afficher plus d’informations. Quant à l’obturateur mécanique, il carbure à 12 images par secondes (11 i/s en AF continu) et monte au 1/8000e. Autre amélioration notable, la stabilisation mécanique du capteur, exclusivité de Pentax dans le monde des reflex, monte à 5,5 vitesses.
Côté électronique, tout est nouveau : capteur, processeur, module AF et écran LCD. Côté imagerie, le capteur APS-C de 25,7 Mpix est à technologie BSI (rétro-éclairé). Et toujours sans filtre passe-bas, avec un système de simulation du filtre pour les situations où cela s’impose (scènes avec des motifs répétitifs, shooting modes/vêtements, etc.). Toujours présent encore, le mode haute résolution (Pixel Shift Resolution, expliqué en détail ici) qui déplace rapidement le capteur et capture 4 images d’une scène statique (trépied obligatoire) pour améliorer la précision d’image (piqué) ainsi que le rendu des couleurs. Le capteur est annoncé pousser jusqu’à 1.6 millions d’ISO en mode étendu, mais connaissant la marque, il faut s’attendre à un seuil « propre » plutôt aux alentours de 25.600 ISO, voire un peu plus.
Cela dépendra non seulement du capteur, mais aussi du tout nouveau processeur d’image PRIME V (5 pour ceux qui n’aiment pas les chiffres romains). Une puce qui profite d’un nouvel « accélérateur » – une seconde puce fille – qui réduit notamment le bruit numérique sans (trop) altérer les détails. La puce peut donc digérer jusqu’à 12 i/s en mode AF-S et devrait, on l’espère, être plus véloce que ses aïeules quant au traitement d’image, notamment dans l’usage Pixel Shift Resolution – la combinaison des quatre images se fait en interne et prenait jusqu’ici une dizaine de secondes.
Nous n’avons pas d’informations quant à la quantité de mémoire tampon, ni donc du nombre maximal d’images en rafale. Une rafale que Pentax promet plus précise en matière d’AF avec le nouveau module SAFOX qui utilise 101 collimateurs AF dont 25 en croix. On est loin de la couverture AF de certains hybrides, mais pour du reflex cela semble plutôt bon.
Dernière amélioration électronique, le nouvel écran LCD de 3,2 pouces affichant 1,6 million de points (900 x 600 pix). Outre cette excellente définition, il s’agit de la première dalle tactile chez les reflex de Pentax. Il nous tarde de jeter un œil et de voir si la navigation dans les menus s’avère efficace en tactile. Pentax étant Pentax, outre la horde de joints d’étanchéité parsemant une cage en alliage de magnésium (la marque est un peu championne de la tropicalisation), même la dalle LCD a fait l’objet de renforcement avec verre trempé anti-rayures.
Sont de la partie le Wi-Fi, le Bluetooth ou encore la vidéo 4K24p/30p, même si l’on ignore les éventuels recadrages des différents modes vidéo. Si la vidéo est un plus dans un reflex, les vidéastes vont de toute manière voir ailleurs que chez Pentax. Et les Pentaxistes sont généralement une caste de photographes un peu baroudeurs pour qui la photo et la résistance du boîtier priment.
A découvrir aussi en vidéo :
Le Pentax K-3 Mark III sera disponible à partir de la fin du mois d’avril à 1999 € boîtier nu. Oui, le tarif est élevé pour de l’APS-C mais outre l’aspect « pro » de tout l’équipement, l’effondrement des volumes impose des prix à la hausse.
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