Face à la pression internationale, le gouvernement israélien n’avait sans doute pas le choix. Selon la MIT Technology Review, il vient en effet de lancer une enquête sur les éventuelles pratiques abusives de NSO Group, l’éditeur du logiciel d’espionnage Pegasus.
Une enquête, menée par Amnesty International et 17 sociétés de médias, a révélé, sur la base d’une liste de 50 000 numéros de téléphone, que le logiciel était utilisé pour espionner des journalistes, des militants des droits de l’Homme, des opposants politiques, des responsables économiques, etc. Jusqu’à présent, NSO a toujours dit que l’usage de son logiciel était réservé à la lutte contre le terrorisme et la criminalité.
Hier, mercredi 28 juillet, l’éditeur a reçu une première visite de la part de membres du gouvernement israélien pour vérifier si les abus constatés par l’enquête médiatique sont véridiques.
On ne sait pas quelles agences gouvernementales sont impliquées dans cette enquête. Le PDG de NSO, Shalev Hulio, se montre serein.
« Je pense que c’est très bien qu’ils vérifient, car nous connaissons la vérité et nous savons que la liste n’a jamais existé et n’est pas liée à NSO. Nous voulons qu’ils vérifient tout et s’assurent que les allégations sont fausses », explique-t-il auprès de la MIT Technology Review.
Depuis le début de cette affaire, NSO a rejeté en bloc les conclusions de l’enquête d’Amnesty International. En particulier, la société a nié que le président Macron et des ministres français aient été espionnés par le biais de son logiciel.
Pour le gouvernement israélien, mener une enquête sur NSO ne sera pas facile, car c’est lui qui autorise les exportations du logiciel Pegasus en fonction de ses relations diplomatiques avec les différents états clients. Indirectement, la responsabilité du gouvernement israélien est donc également engagée dans cette affaire.
Source: Technology Review
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