Certains pays européens ont déjà complété ou remplacé leurs barrières de péage par des systèmes de caméras utilisant la lecture automatique de plaques minéralogiques pour facturer les automobilistes. Le gouvernement envisage de faire de même en France et pour Vinci comme pour Sanef, deux sociétés d’autoroutes opérant sur le territoire, les expérimentations démarreront d’ici quelques mois.
Le paiement en ligne ou sur mobile
Du côté de la Sanef l’expérimentation commencera dès le début de l’année prochaine avec la mise en place d’un portique sur l’autoroute A4 en Moselle à hauteur de Boulay. Pour les détenteurs d’un badge télépéage, rien ne change : ils seront prélevés automatiquement. Pour les autres, ils devront soit s’acquitter de leur péage après avoir reçu une facture à leur domicile (sous une dizaine de jours), soit régler leur dû depuis une application mobile.
C’est selon nous la solution la plus confortable. Le propriétaire du véhicule devra dans cette application associer la plaque d’immatriculation de son véhicule à un compte bancaire pour être prélevé automatiquement. Sanef proposera également aux usagers réguliers de ce tronçon d’acheter une carte RFID à placer ensuite dans le véhicule. Une alternative aux badges télépéage, qui ne donne toutefois accès qu’à ce péage de Boulay. Enfin, « les automobilistes de passage » pourront payer depuis une borne installée sur une voie dédiée et située à côté du péage.
Moins de stress et moins de pollution
L’énorme avantage de ces portiques de péage est évidemment de fluidifier le trafic. C’est une évidence, les barrières physiques provoquent des embouteillages et donc du stress pour les conducteurs. Mais pour Alexandre Delabre, responsable de l’expérience client chez Sanef, la mise en place de tels dispositifs sur une plus longue portion d’autoroute est autrement plus bénéfique. Cette société d’autoroute travaille avec le gouvernement un projet visant à installer des portiques automatiques sur la A13 et A14. « Sur ces 200 km d’autoroute qui relient Paris à Caen, il y a cinq barrières de péage. Compte tenu de la fréquentation de ces tronçons, passer sur un système de lecture automatique équivaudrait à faire gagner 2 millions d’heures à nos usagers sur une année » nous explique Alexandre Delabre. Pour ce responsable à la Sanef, la fluidification du trafic représenterait même une économie de carburant de 10 millions de litres ! On imagine l’impact positif sur l’environnement avec une baisse drastique du taux d’émission de CO2.
Mieux vaut ne pas frauder
Ces systèmes de lecture de portiques automatiques ont déjà fait leurs preuves dans d’autres pays européens, n’espérez donc pas passer entre les mailles du filet. Certains automobilistes étrangers, conscients que ces systèmes de facturation automatiques ont parfois du mal à suivre entre les différents pays seront bien sûr tentés de ne pas payer. Mais pour les automobilistes français, mieux vaut ne pas jouer avec le feu. Selon le projet de loi d’orientation des mobilités qui sera bientôt présenté par le gouvernement, tout automobiliste qui ne s’est pas enregistré et qui évite le paiement plus de cinq fois au cours d’une année sera requalifié de fraudeur délibéré. Il encourra alors six mois de prison et 7500 euros d’amende en vertu du délit de « non-paiement d’habitude des péages ».
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