La nouvelle version d’Acrobat – logiciel de création de documents au format PDF d’Adobe – prend acte de la mode du travail collaboratif et de la multiplication des dispositifs connectés à internet – clients légers, assistants personnels, téléphones. Un passage obligé, d’autant qu’Adobe voit poindre des concurrents de tout bord, utilisant aussi bien d’autres formats – DjVu et Tiff-FX, par exemple – que PDF lui-même (*). Pour reprendre de l’avance, les développeurs d’Adobe ont implémenté la dernière évolution du langage de description de page PDF 1. 4. “Le format PDF est libre d’utilisation. Mais nous gardons un avantage : nos concurrents utilisent encore les spécifications 1.2 ou 1.3 du format”, se rassure Jimmy Barens, responsable e-paper pour l’Europe.
Création d’un environnement collaboratif
Ainsi, alors que la version 1. 3 permettait d’ajouter au document des Post-it virtuels, de la vidéo ou des blocs de texte, l’annotation peut maintenant être envoyée, partagée et récupérée sur un serveur distant. Cette fonction, en sus de créer un environnement collaboratif, permet de répondre à la volonté de diffuser des documents PDF sur tout type de machine. “Acrobat 4. 0 sollicitait beaucoup le disque local. Ce qui nous empêchait d’utiliser des clients légers, explique Jimmy Barens. Maintenant, la compatibilité avec Windows Terminal Server est assurée.”Pour accéder aux bases de données ou aux serveurs contenant les commentaires, Adobe a choisi les technologies ODBC (Open DataBase Connectivity) de Microsoft et WebDAV (Web Distributed Authoring and Versioning) de l’IETF, une extension du protocole de transport HTTP. Cette dernière, contrairement à HTTP, qui ne permet que la consultation, autorise la création et l’édition de documents. Des fonctions de recherche sont aussi disponibles en liant des attributs aux documents, accessibles en utilisant DASL (DAV Searching and Locating).
Un signe du ralliement d’Adobe à XML
Lintégrité et l’origine des fichiers sont toujours attestées : la signature électronique utilise maintenant une clé de 128 bits – contre 40 auparavant. Avec cet accès aux bases de données, la création dynamique de formulaires est grandement facilitée. Acrobat 5. 0 représente aussi le premier signe du ralliement d’Adobe à XML (Extensible Markup Language), comme l’annoncait l’éditeur il y a quelques mois. Les données des formulaires PDF peuvent donc maintenant être présentées dans ce langage aux autres applications de l’entreprise.Les fonctions d’Acrobat ne s’arrêtent pas à la phase de création des documents. Les utilisateurs reçoivent également du renfort au moment de leur diffusion vers les différents dispositifs de lecture. Le logiciel permet, en effet, d’élaborer une suite de programmes Javascript réalisant des fonctions telles que la création de vignettes, la suppression des fichiers attachés à un document, etc. , et applicables à des lots de documents. Enfin – toujours dans un souci d’universalité et avec l’émergence des marchés asiatiques -, Acrobat est maintenant capable de transporter de l’Unicode (codage des caractères sur deux octets).(*) Voir prise en main de PDFmail dans 01 Informatique n?’1615, page 33.
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