Organisation sympathique, tutoiement de rigueur, une moyenne d’âge qui n’excède pas les trente ans et massage sur place, cette deuxième édition de la PDA Party avait un je ne sais quoi de rafraîchissant. Mais il faut rapidement se rendre à l’évidence, les Toshiba, HP, Packard Bell, Sony, Orange et Microsoft sont là pour parler business.La soirée s’est égrenée au rythme des annonces de nouveaux produits. Sony a présenté en exclusivité européenne son dernier Clié, le NX 70v fonctionnant avec PalmOS 5, Tuxmedia a répété que Linux avait sa place au sein des PDA et, clou de la soirée, Microsoft et Orange présentaient en fanfare leur Smartphone, dont la disponibilité est annoncée pour le 15 novembre prochain.” Ce soir, c’est vraiment très pro. On s’attendait à voir plus d’utilisateurs “, regrettent en c?”ur les deux webmasters d’Ultimatepocket.com. Symbole, probablement, d’un marché devenu mûr avec la montée en puissance de la mobilité et des applications multimédias.” La stratégie de Sony consiste à faire croître le marché par le biais de la valeur d’usage avec les applications vidéo, photo et audio “, indique Delphine Viers, chef de produit Clié chez Sony.Pour Didier Halbique, responsable marketing de Toshiba, ce sont ” les nouvelles opportunités de la mobilité avec le GPRS, mais également avec l’avènement de Bluetooth et l’arrivée du Wi-Fi “ qui porteront le marché.
La révélatrice absence de Palm
Bizarrerie de la soirée : l’absence de l’entreprise qui a placé en orbite les assistants personnels. Le fantôme de Palm planait sur la Party, car la puissance du couple Intel-Microsoft semble aujourd’hui faire la différence. Selon l’institut d’études GFK, 390 000 PDA seront vendus en France cette année (hors achats réalisés par les entreprises), dont 60 % fonctionnant avec PalmOS et 35 % pour PocketPC 2002.Mais la tendance est en faveur de Microsoft, et seul le succès des Clié, de Sony, sauve Palm de la déroute. Mais lorsque la licence PalmOS arrivera à terme, Sony, déjà partenaire de Microsoft pour sa gamme de PC, sera peut-être tenté de ” changer de crèmerie “.Le prochain enjeu des constructeurs se situe sur le marché professionnel. Et la surprise pourrait venir de Linux. Tuxmedia, distributeur du Yoppy en France, ambitionne de pénétrer ce marché en devenir.” Nous ciblons les entreprises qui possèdent un parc Linux et qui souhaitent une cohérence de leur plate-forme. La similitude d’environnement fait baisser les coûts de portage des applications professionnelles “, affirme Philippe Silberzahn de Tuxmedia, qui vise à terme 15 % du marché professionnel.Cette PDA Party a en tout cas démontré l’engagement de tous les grands constructeurs et la richesse de l’offre sur ce marché. Gageons qu’à la prochaine édition nous assisterons à lentrée en scène de Dell et au retour de Palm.
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