Le 12 août 1981, IBM dévoilait le premier Personal Computer. Ce micro, un 8088 à 4,77 MHz, était doté de 64 Ko de RAM, de 40 Ko de ROM, d’un lecteur de disquettes de 5 pouces, d’un écran monochrome non graphique délivrant une modeste définition de 640 x 200 points, le tout, fonctionnant sous DOS. Il coûtait 30 000 F. IBM et consorts étaient loin d’imaginer que la micro-informatique allait connaître un tel essor. Mais, le plus remarquable dans cette révolution informatique, c’est la course à la puissance qui a provoqué un changement de mentalité de la part des consommateurs. À moins que ce ne soit le contraire. Dans les années quatre-vingt, on achetait un micro comme on achetait un poste de télévision, pour le garder jusqu’à 10 ans. L’investissement était important et il n’était pas question qu’il y ait un PC sur chaque bureau. Au fil des ans, la puissance des processeurs, leur fréquence, la RAM, la capacité disque, les écrans, ont prodigieusement progressé. L’évolution des mentalités a fait le reste. Les entreprises ne comptaient pas conserver leurs nouveaux micros, plus de trois à cinq ans. Depuis 1996, on est passé à la vitesse supérieure. Chaque année apporte son lot de nouveautés technologiques à un rythme effrayant : Pentium III, Pentium 4, 650, 800 MHz, 1,7, 2 GHz, 20, 30, 50 Go… Ouf ! À tel point que les responsables de parc, passablement étourdis, marquent une pause. Pour suivre le rythme des constructeurs, il faudrait renouveler son parc tous les dix-huit mois, affirment en ch?”ur les analystes du marché ! Mais finalement, pourquoi pas ? N’avons-nous pas basculé dans une société Kleenex où léphémère fait valeur de référence ?
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