Les processeurs Cyrix font timidement leur retour sur le marché. La marque avait pourtant totalement disparu de la circulation, après avoir connu son heure de gloire, il y a quelques années. Et pour cause : Cyrix fut longtemps le grand concurrent d’Intel. Il était même parvenu à menacer son grand rival sur le marché des processeurs économiques grâce à une puce révolutionnaire intégrant un circuit graphique, le MediaGX.On croyait que l’histoire de Cyrix allait prendre fin après le rachat de la société par l’américain National Semiconductor, en 1997. Deux ans plus tard, ce dernier revendit au fabricant de chipsets, Via Technologies, une partie de la gamme de processeurs Cyrix. Et, depuis quelques mois, la société taïwanaise commercialise le Cyrix III, issu directement des technologies de Cyrix et de Centaur (rachetée à IDT). Elle a récemment annoncé la disponibilité de puces cadencées à 650 et 667 Mhz.
Des Cyrix III chez Surcouf
Le Cyrix III adopte les standards du marché : il s’installe sur les cartes mères des Celeron et il est compatible avec les jeux d’instructions MMX d’Intel et 3Dnow ! d’AMD. Du coup, l’industrie du PC s’intéresse à nouveau aux processeurs Cyrix.En France, c’est la société Paris Sud qui les commercialise auprès des intégrateurs. ” Pour l’instant, notre travail consiste à redorer le blason de la marque, que les constructeurs de PC ont fini par oublier “, confit Edgar Krieff, le directeur marketing de Paris Sud. Selon lui, le Cyrix III a des atouts : ” Il s’agit d’un processeur économique très fiable. Nous espérons conclure des accords avec des intégrateurs en début d’année prochaine “.Mais, pour l’instant, Paris Sud ne compte qu’un seul client. Microtelec, qui assemble notamment les PC du réseau de magasins Séquence, aurait acheté quelques dizaines de processeurs. Le directeur technique de cette société déclare qu’il sagit de tester le marché. ” Nous avons commercialisé quelques unités centrales auprès du magasin parisien Surcouf, nous attendons de connaître les réactions des consommateurs “.Cependant, les chances de réussite sont minces. Le prix de ces machines serait inférieur de 500 francs seulement à celles équipées de Duron ou de Celeron de fréquence équivalente. Un écart qui semble insuffisant pour combler le manque de notoriété de Cyrix et séduire les utilisateurs avertis.
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