Tisséo, le principal opérateur de transports en commun de Toulouse et sa région, s’ouvre aux cryptomonnaies. Depuis le lundi 17 mars 2025, il est en effet possible de payer des tickets de métro, bus, tramway et de téléphérique avec des monnaies numériques, comme du Bitcoin, de l’Ether, du Solana ou encore du XRP.
C’est une première ! #Toulouse est la première ville d’Europe à permettre les paiements en cryptomonnaies pour acheter des tickets de transport !
A partir d’aujourd’hui, les voyageurs du métro Tisséo peuvent régler leur trajet en Bitcoin, Ethereum, ou en altcoins.
Après la… https://t.co/AcPPeGBa5k
— Jean-Luc Moudenc (@jlmoudenc) March 17, 2025
Avec cette initiative, Toulouse devient « la première ville d’Europe à permettre les paiements en cryptomonnaies pour acheter des tickets de transport », déclare Jean-Luc Moudenc, le maire de la ville, dans une publication sur X.
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Une volonté de « ne pas rater le coche »
Pour justifier sa décision, l’opérateur met en avant une étude de Gemini, une plateforme d’échange de cryptomonnaies. Celle-ci indique que près de 18 % des Français ont investi dans les cryptomonnaies. Pour Tisséo, « cela sera peut-être 20 ou 30 % dans deux à trois ans ». Alors, « pour ne pas rater le coche, et dans un souci de modernisation, nous lançons ce moyen de paiement », explique Sacha Briand, l’élu chargé des finances à Tisséo, à nos confrères du Parisien.
« Je vois autour de moi beaucoup de gens qui ont des portefeuilles crypto, qui ont des cartes de paiement adossées à ce portefeuille et qui règlent aujourd’hui toutes leurs transactions avec. Cette adhésion progressive entraîne une très forte fluctuation des cours, car il y a aussi une dimension spéculative pour tous ceux qui les découvrent », relate Sacha Briand dans un entretien accordé à la Dépêche, précisant que la crypto est « un outil ».
En permettant les paiements en cryptomonnaies, Tisséo ne cherche pas à constituer une réserve d’actifs numériques. En effet, toutes les cryptodevises versées par les toulousains seront convertis automatiquement en euros. Les « usagers paieront en cryptomonnaie qui est convertie en monnaie fiduciaire afin que nous touchions la somme en euros », poursuit Sacha Briand.
Le paiement passe par Binance Pay, la solution de paiement de Binance, le principal exchange de cryptos au monde. Il faut donc impérativement disposer d’un compte Binance. Pour l’heure, il n’est pas prévu de pouvoir payer avec un compte directement sur la blockchain, dont les clés sont gérées par l’utilisateur. Cependant, d’autres solutions de paiement sont prévues, mais on ignore encore lesquelles.
Pour l’élu, « cela pourrait représenter potentiellement 20 000 à 25 000 usagers intéressés par ce mode de paiement » si on estime « que 10 % des Français possèdent un portefeuille crypto ». À Toulouse, « où la population est constituée notamment d’étudiants ou de jeunes actifs très technophiles, ce taux pourrait être encore plus élevé », avance Sacha Briand.
Métro, crypto, impôts
Comme le rapporte Le Journal Du Coin, tous les achats d’un ticket de transport avec des cryptomonnaies devront être déclarés au fisc. La loi fiscale française stipule en effet que toutes les conversions de cryptos vers des euros doivent être déclarées, car celles-ci sont susceptibles de générer des plus-values. Le média spécialisé parle d’un véritable « enfer fiscal ». Pour rappel, l’État français impose une taxe sur toutes les opérations de conversions de cryptos en euros. C’est la fameuse flat taxe.
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Source : La Dépêche