Lorsque Dirk Adelmann prenait les rêves de Smart au début du siècle, alors que l’Europe passait à la France passait à l’euro, la marque appartenant au groupe Daimler avait de quoi faire rêver. De 2002 à 2005, elle a produit le Roadster, un modèle de coupé-cabriolet disponible avec un toit en toile ou un hardtop, une boîte de vitesse robotisée à trois rapports et un petit trois cylindres turbocompressé pour entraîner une voiture de seulement 800 kilos.
C’est naturellement de cette période que le PDG de la marque qui a opéré son virage électrique, notamment avec l’aide de Geely (qui détient 50 % de Smart) et Volvo, se souvient le plus. Il se dit même avoir un vrai attachement émotionnel avec le Roadster, apprend-on d’une interview qu’il a accordée à Autocar. Au point de voir comme une option son retour. Avant cela, Smart doit encore lancer son # 5, un SUV qui complètera la compacte rehaussée électrique # 1 et la sa grande soeur la # 3, cousine technique de la Volvo XC30.
Pourquoi pas une Smart Roadster électrique ?
Il s’est confié aux journalistes anglais en indiquant qu’au moment de la préparation de la nouvelle gamme 100 % électrique, l’un de ses designers avait repris les croquis du Roadster pour imaginer une nouvelle génération, vingt ans après. « Nous avions trois merveilleuses voitures, mais aucune d’elles n’était un Roadster. Pourquoi pas ? » a-t-il expliqué, avant de plonger dans le détail et garantir que si un tel modèle revenait, il s’agirait toujours d’une carrosserie très compacte, avec deux sièges à bord.
D’une certaine manière, le retour du Roadster ferait revenir Smart à ses origines. Reposant sur la Fortwo, il mesurait 3,4 mètres de long, pour 1,2 mètre de haut. Bref, un modèle très compact, à l’aise partout. Aujourd’hui, les Smart ont grandi, avec une Smart # 3 à 4,4 mètres de long, et une Smart # 5 qui atteindra 4,7 mètres. Des modèles qui ne suivent plus les racines de la marque, mais qui lui permettent de survivre à l’heure où les SUV font plus de ventes et que les citadines électriques sont vite limitées en autonomie.
Dirk Adelmann finissait par citer la Crossblade, un autre modèle très original sorti en 2002 avec des allures de Roadster. « Si vous regardez 20 ans en arrière, personne ne s’attendait à la Crossblade. Comment pourrions-nous oser amener un tel concept sur la route ? ». À voir maintenant comment la marque pourra tirer des profits d’un modèle comme le Roadster. Fin 2005, lorsque Smart faisait le bilan de sa première itération du modèle, seulement 43 000 unités avaient été construites, pour seulement 11 000 vendues au même moment.
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Source : Autocar
La boîte est de 6 rapports et les 11000 ventes c’est par an.