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Patron de Google pendant 16 ans, Eric Schmidt veut sa propre fusée

Le chef d’entreprise américain a pris une participation majoritaire dans Relativity Space, travaillant sur un concurrent de la fusée Falcon 9 de SpaceX. L’objectif, préparer un avenir où la demande en mégaconstellation augmentera considérablement.

Relativity Space a un nouveau patron. Eric Schmidt, l’ancien PDG de Google, à la tête du géant de la tech de 2001 à 2011 (et jusqu’en 2017 avec la maison mère Alphabet), a pris une participation majoritaire dans la startup spatiale en mal à trouver les ressources financières nécessaires à la construction de sa première fusée.

Dans sa carrière, Eric Schmidt a notamment orchestré l’introduction en Bourse de Google en 2004, et supervisé l’expansion de l’entreprise vers des services comme Gmail, Maps, Android, mais encore YouTube. Depuis son départ, il s’est particulièrement tourné vers l’intelligence artificielle et la défense en tant que conseiller gouvernemental. Ses investissements technologiques l’ont aujourd’hui poussé vers l’univers de l’aérospatial, à l’instar d’Elon Musk et de Jeff Bezos.

Une fusée concurrente de la Falcon 9

Basée à Long Beach en Californie, Relativity Space s’est fait connaître en 2023 avec un premier lanceur majoritairement fabriqué par impression 3D. Aujourd’hui, ses équipes travaillent sur « Terran R », un modèle concurrent de la Falcon 9 de SpaceX, censé pouvoir envoyer 33,5 tonnes en orbite basse, dont 23,5 tonnes en cas de réutilisation du premier étage.

« Aujourd’hui marque un nouveau chapitre important avec la nomination d’Eric Schmidt au poste de PDG de Relativity, tout en apportant un soutien financier substantiel », a commenté le cofondateur de la startup, Tim Ellis. « Je sais qu’il n’y a personne de plus tenace ou de plus passionné pour faire avancer ce rêve ». Un rêve qui devra surfer sur une tendance : celle des mégaconstellations, et du besoin grandissant en lanceurs pour mettre propulser des satellites en orbite basse.

« Nous n’avons pas peur de changer »

L’arrivée d’Eric Schmidt devra donner un nouvel élan de popularité à la startup qui a perdu de son aura depuis que son projet avec Terran R l’a écarté de son objectif initial d’une fusée développée par impression 3D. « Chez Relativity Space, nous n’avons pas peur de changer et de pivoter là où nous en avons besoin » déclarait le directeur technique de l’entreprise, Kevin Wu, dans une vidéo publiée sur la chaîne YouTube de la startup.

Comme le notait le journaliste Eric Berger d’Ars Technica, Relativity Space était restée particulièrement silencieuse ces six derniers mois. Mais tout devrait s’accélérer cette année, avec une première version de la fusée, et un premier lancement depuis Cap Canaveral en Floride, en 2026 au plus tôt. À cette occasion, l’objectif ne sera pas de récupérer le premier étage sur Terre, mais de le faire retomber « en douceur » dans l’océan Atlantique.

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