Bonsoir à toutes et à tous, nous avons le plaisir d’accueillir Patrick Scherer, rédacteur en chef du magazine Netlive !Bonsoir à tous.juju : Salut, peux-tu nous parler de ton parcours pro ?En bref, donc… Chez Ziff-Davis dans les années 90 : rédac’ chef de PC Direct puis de Yahoo Internet Life. Ensuite chez Prisma Presse, lancement de eLoisirs,
puis rédac’ chef de Web Magazine avant de rejoindre l’équipe de Ca m’intéresse et donc, enfin, NetLive.gabuzo : Comment est venue l’idée d’un tel magazine ? En surfant, bien sûr et en se demandant quels étaient les besoins des internautes avec en France maintenant plus de connectés au haut-débit qu’en bas-débit soit 6 millions de personnes !Giggzzz : A qui s’adresse votre magazine exactement ? Internaute, donc, il faut l’être, non ;-). Ensuite, le lecteur sera plutôt connecté en haut-débit, sans doute urbain et plutôt jeune, disons moins de 35 ans ;-).juju : De Transfert à Web Magazine, tout ça a fini par se casser la gueule. Pourquoi ce revival aujourd’hui ? Il y a une place pour ce genre de magazine
maintenant ? Ah oui, être ou pas en avance… La réponse tient en partie dans les chiffres que je viens de citer. Et puis, NetLive parle de contenus pas de tuyaux.djak : La couverture est un peu provocante, ça fait vendre ? Le premier numéro part bien ? Combien d’exemplaires doivent être vendus chaque mois pour que le magazine s’installe ? Les chiffres de ventes espérés sont connus : on souhaite faire au moins 80 000 exemplaires au numéro 1 et environ 60 000 exemplaires ensuite. Une couverture un peu provocante doit sans doute aider à atteindre
ces objectifs…Dans ce registre, nous ne sommes pas les seuls, et je nous trouve même bien calmes quand je fais un tour chez le marchand de journaux…Gabuzo : Franchement n’est-ce pas plus un magazine people qu’un magazine consacré au Net ?Les deux, bien sûr ! Les people ont une vie sur le Net, l’inverse n’étant pas nécessairement vrai… Les loisirs passent souvent par les célébrités qui les représentent.xav : Parlez-nous de l’équipe de Netlive. Comment est-elle composée ? Pour l’instant, nous travaillons avec une équipe interne réduite et nous nous appuyons sur un réseau de pigistes. D’ailleurs, si vous êtes intéressé (et compétent 😉 ) envoyez-moi un mot à [email protected].aqw : Est-ce que vous embauchez ? Si l’équipe est réduite pour l’instant, j’ai estimé qu’il me faudra environ 15 reporters et 25 personnes pour la réalisation (au cas où mon éditeur lise ce chat 😉 ).madonna : C’est quoi la prochaine couverture ?Et c’est ‘ Madonna ‘ qui me demande ça ? Elle devrait savoir non ?Chatnoir : Puisque vous vous dites magazine du Net, pourquoi n’avez-vous pas de site ? Chaque chose en son temps, bien sûr il y aura un site, mais nous voulons d’abord avoir les réactions des lecteurs pour mieux cerner leurs besoins.jujube : Bonsoir, pourquoi mettre les adresses Internet à la fin du magazine ?Pourquoi pas ? Elles sont toutes regroupées sur un index que le lecteur peut découper et archiver. Pratique, non ?Giggzzz : Y a-t-il des magazines de ce genre ailleurs en Europe ou aux Etats-Unis ? A ma connaissance, aux Etats-Unis, il n’y a (encore) rien de similaire. En revanche, les Anglais ont lancé un magazine papier qui n’est publié que sur Internet (!) et qui s’appelle Downloaded, dont le concept
rejoint un peu celui de NetLive.alice : Quelles nouveautés dans la rubrique ciné pour le prochain numéro ? Sur Internet, tout le monde (en tout cas, ceux qui participent à ce chat) connait les bandes-annonces. Il y a désormais mieux. Et on en parle dans le prochain numéro.Pour vous donner une idée : il s’agit pour certains films, et pas des moindres, de livrer en téléchargement des extraits allant jusqu’à 12 minutes du film. Là, on peut vraiment se faire une bonne idée avant d’aller dépenser
7 euros au ciné.jujube : Allez-vous vendre un CD avec le magazine ? On y retrouverait toutes les bandes-annonces, vidéos, et autres médias dont vous faites la promo. Pourquoi, quand justement Internet vous donne tout cela, absolument gratuitement ? Je comprends que le magazine Studio le fasse. Tous ses lecteurs ne sont pas des internautes. Mais pour
NetLive ? Allons ! Je préfère conserver un prix bas (1,90 euro) au magazine et ne jamais l’augmenter.Chatnoir : Allez-vous faire des comparatifs de sites ? Sites de voyages, d’annonces immobilières, etc. ?On pourrait effectivement le faire, à condition que l’on ne trouve pas un site qui le fasse bien et dont nous donnerions l’adresse au lecteur ! C’est plus facile. 😉aqw : Est-ce que vous allez augmenter le prix du magazine ? Non. Il ne s’agit pas d’un ‘ prix de lancement ‘. NetLive est un guide, un peu comme un guide télé, et j’estime que son prix doit être bas. En revanche, succès aidant, pourquoi pas encore
moins cher ?Quentin : Quels sont vos sites préférés ?Je pense que je suis comme beaucoup d’internautes : je me connecte régulièrement à quelques sites (dont 01net.com, bien sûr 😉 ) qui sont importants pour moi. Je me souviens avoir lu quelque part que le nombre moyen de sites
visités régulièrement tournait autour de 5 ou 6. Et c’est justement pour cela que NetLive existe. Il donne d’autres idées à l’internaute.zarba : Vous l’avez trouvé où votre caméscope à 125 euros (page 84) ?En fait, 125 euros, c’est le prix convenu entre le fabricant et moi, donc c’est bien le bon prix pour moi. Pour les autres, c’est bien 12 500 euros 😉 [le caméscope vaut en réalité 1250 euros,
NDLR].aqw : La clé USB en cadeau avec l’abonnement, elle est vraiment bien ?Elle remplit son office, si j’ai bonne mémoire ;-). Pour un comparatif plus précis et une réelle évaluation testée, je vous suggère Micro Hebdo ou l’Ordinateur individuel. Ou www.01net.com.Giggzzz : Un mois, n’est-ce pas une périodicité trop longue pour la vue du Web, qui est en perpétuel mouvement ?Absolument. J’ai d’abord planché sur un quotidien et j’ai eu la flemme. Mais qui dit que NetLive ne peut pas devenir un hebdo ? Je suis d’accord avec vous : le potentiel est presque là.thom : Comment avez-vous découvert le Net ? Vous avez l’air passionné ! De la première heure oui, littéralement. C’était pas encore le Net. C’était en 1988 ou 1989, et il s’agissait d’un abonnement au service Compuserve ! A l’époque, les grands rivaux s’appelait Prodigy et Delphi. Avant l’arrivée
d’America OnLine (AOL). C’était que du texte, bien sûr. Mais je pensais déjà à NetLive ;-).curieux : Quand doit sortir le numéro 2 ? Et à quoi doit-on s’attendre ? On doit s’attendre à un deuxième magazine. Et il sortira le 16 décembre, un jeudi.hub : Quelle est votre ambition pour ce magazine ? A quoi voudriez-vous qu’il ressemble ?J’ai parlé de magazine télé plus tôt. Je crois que l’idée est là : petit à petit, grandir et évoluer avec Internet, afin de proposer aux lecteurs tous TOUS les programmes d’intérêt sur la Toile. Vaste programme, non ?Cyril : Pour les choix éditoriaux, comment décidez-vous ?En fait, si l’on parle de guide ou de programme, on ne décide pas. C’est ce qui se passe dans les domaines de la musique, du ciné, du jeu, du sport, de la télé, qui nous pousse à parler de quelque chose et de son complément en ligne.Quant au reste du magazine, les sujets sont choisis selon un angle d’aide et d’accompagnement dans les nouveaux loisirs numériques : qu’il s’agisse de services ou de produits.thierry : Comment aborder le thème du piratage, ce doit être touchy, non ? Pourtant, ce sont des sujets qui intéressent ! Le thème du piratage n’a rien de touchy, au contraire. Parler d’eMule, Kazaa ou Bittorrent n’a rien d’illégal, même pas de décrire leur mode de fonctionnement, puisque c’est l’usage que les gens en font qui peut
être illégitime.En revanche, si dans NetLive, nous pointons vers un site perso qui contient des fichiers MP3 pirates, par exemple, alors la justice pourrait se retourner contre nous. Nul n’est censé ignorer la loi, et encore moins
des journalistes, non ?tania : Il faut aussi attirer les annonceurs ! Dans ce domaine, ils montrent un intérêt ?Ni plus ni moins qu’ils ne le font pour tous les magazines qui parlent des nouvelles technologies et, surtout, des nouveaux usages et modes de consommation que cela engendre.beini : C’est peut-être difficile de donner des chiffres, mais c’est un magazine qui coûte cher à fabriquer ?Les coûts de fabrication sont standard. Cent pages, papier de 70 grammes, couv de 190 grammes… Du classique, et les coûts aussi.Josy : Dans le magazine, quelle est la rubrique que vous préférez ? Mon édito. Next !Elsib : Franchement, je n’ai pas acheté le 1, j’hésite. Essayez de me convaincre !Vous l’avez au moins lu, sinon que faites-vous là ? Et comme vous l’avez lu, c’est tout ce qui compte pour moi.Giggzzz : Pensez vous que le public français soit prêt pour ce genre de magazine ?Pourquoi français ? On parlait avant du fameux ‘ retard français ‘. Il me semble qu’il est bel et bien comblé. Nous serions même un peu en avance dans certains domaines.En tout cas, sur les prix et les débits d’une connexion Internet, il n’y a guère mieux en Europe. Et rien de tel aux Etats-Unis. Donc si et quand ça marche, c’est bien en France que cela se fera.aqw : Pourquoi ne pas avoir mis sur la couverture la photo du vrai bisou qui est à l’intérieur page 24 ? Ben, c’est pas logique ! C’est une promesse en couverture, que l’on tient à l’intérieur ;-). L’inverse, bof !Merci beaucoup Patrick Scherer, le mot de la fin ? Vous voulez dire, à part ‘ Longue vie à NetLive ‘ ?
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