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Patrick Robin crée La Formule Web, start-up postrévolution

Le fondateur d’Imaginet se lance sur le marché de la création de sites clés en main, un secteur sur lequel Wanadoo est déjà présent. Commercialisées en marque blanche, les trois formules proposées par La Formule Web s’adressent aux très petites entreprises (TPE) et aux PME.

Retour aux sources pour Patrick Robin, le fondateur d’Imaginet. Ce dernier, qui occupe toujours le poste de vice-président de l’agence FullSIX (ex-Grey Interactive Europe), reprend sa vocation d’entreprenaute. En effet, il vient de créer La Formule Web, une société qui a pour vocation de créer des sites clés en main sur le marché des TPE et des PME.” Nous avons commis de grandes bêtises sur la Toile en anticipant la généralisation de l’usage d’Internet, souligne Patrick Robin. Cependant, la donne a changé : les TPE-PME sont aujourd’hui prêtes à passer à Internet. Elles estiment toutes qu’il s’agit d’un mal nécessaire, comme ce fut précédemment le cas pour le fax ou le téléphone portable. “Autre élément distinctif de la société, La Formule Web propose une solution du type “Do it for you” (on le fait pour vous) en opposition au “Do it yourself ” (faites-le vous-même). Or, Patrick Robin considère que si cette dernière formule est la plus courante ?” notamment par le biais des éditeurs de logiciels de création de sites ?”, elle représente aussi un frein pour les entrepreneurs qui n’ont pas toujours le temps de créer et de maintenir un site Internet.C’est de cette réflexion qu’est née La Formule Web, une entreprise entièrement financée par Patrick Robin et les autres entreprenautes qui garnissent son carnet d’adresses. D’ailleurs, la montée en charge de la start-up se fera uniquement par autofinancement. “Nous ne prévoyons pas de lever des fonds, dans la mesure où notre point d’équilibre se situe au bout du cinquième trimestre d’exploitation “, précise Patrick Robin.Pour parvenir à ce résultat, La Formule Web vise la production de 1500 à 3 000 sites dans les dix-huit prochains mois. Pour comparaison, Les Pages Jaunes, qui est également présent sur ce marché, revendique en septembre 2001 27 000 professionnels clients de sa solution de réalisation de sites.L’objectif de ventes devrait se traduire par un chiffre d’affaires de 2 à 3 millions d’euros sur les dix-huit premiers mois d’exploitation.

Contourner l’obstacle des Pages Jaunes

Cependant, la réussite de La Formule Web dépendra aussi de sa capacité à résister à son concurrent direct, les Pages Jaunes, auquel la notoriété et le réseau d’agences de France Télécom procurent d’emblée un avantage certain.La Formule Web a donc préféré opter pour une commercialisation en marque blanche. “La vente directe sera marginale. Notre objectif, c’est zéro contact physique avec le client “, souligne Patrick Robin.En revanche, la société compte devenir le prestataire des grandes entreprises (FAI, opérateurs télécoms, portails horizontaux et verticaux, banques, vépécistes et autres réseaux de franchise), afin que ceux-ci puissent proposer des solutions de création de sites sous leur propre enseigne. Patrick Robin espère décrocher les premiers contrats de partenariat d’ici à la fin de l’année.

Guerre des prix et prime à la qualité

Patrick Robin espère par ailleurs bénéficier de la guerre des prix qu’il se dit prêt à instaurer face aux Pages Jaunes. Ainsi, la filiale de France Télécom commercialise trois offres (Site Contact, Site Contact Design et Site Affaire) dans une gamme de prix allant de 582 euros à 2 101 euros de droit d’entrée, auxquels il faut ajouter un forfait mensuel variant de 30 euros à 57 euros.Pour sa part, La Formule Web a opté pour trois offres (Point de Présence, Plaquette, Catalogue) vendues entre 355 euros et 1315 euros, auxquels il faut ajouter de 90 à 180 euros par année d’hébergement.

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Gérald Bouchez