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Où en est la recherche concernant l’ère post-silicium ? Patrick Gelsinger : Nous y consacrons des ressources internes et soutenons des recherches à l’extérieur. Je ne pense pas être encore là pour en voir les concrétisations, et je ne prévois pas de prendre ma retraite avant une vingtaine d’années. Cependant, d’une certaine façon, nous sommes déjà très avancés dans l’ère post-silicium, puisque de nouveaux types de matériaux s’intègrent au silicium, par exemple les nano-tubes en carbone. Mais il s’agit de technologies qui viennent se greffer à une infrastructure en silicium.Qu’en est-il des réseaux de capteurs ? Notre laboratoire de Berkeley est le leader de la recherche sur les réseaux de capteurs. Ils auront de multiples usages. Par exemple, on peut imaginer des capteurs placés sur la structure du Golden Gate Bridge à San Francisco pour les détections sismiques, ou encore, dans un champ pour mesurer les paramètres de température, l’humidité, etc.Le grid computing va-t-il bientôt décoller ? Que l’on parle de technologies de “grid computing”, de peer-to-peer, ou de services Web, tout est sensiblement équivalent. Il s’agit de différents aspects de l’informatique distribuée. Cela fait longtemps que les chercheurs se penchent sur la question et, aujourd’hui, Internet et IP en facilitent la mise en ?”uvre. Mais il faudra encore au moins cinq ans d’innovation avant que le “grid computing” ne se concrétise réellement.En ce qui concerne le futur proche, pourquoi avoir laissé tombé les travaux sur Infiniband ?Notre métier est plus proche de la CPU, les problématiques limitées à la connectivité ne nous concernent pas. Le fait que Inifiniband est parfait pour les architectures en cluster n’implique pas qu’il faille l’intégrer aux puces. En revanche, nous poursuivons nos activités sur 3GIO, qui sert à connecter Ethernet, Inifiniband, Fibre Channel, etc.Comment évoluent vos investissements dans la recherche ? Au niveau budget, la recherche est sous pression comme tout le reste. Néanmoins, l’année dernière, nous avons investi entre 250 et 300 millions de dollars. En tout, si on épluche notre comptabilité, 2 milliards de dollars ont été injectés dans 500 sociétés (Ndlr : inclus les investissements de Intel Capital). Nous avons dépassé le rythme des capital-risqueurs.
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