Aladin, le programme de modernisation des systèmes d’information de l’assurance chômage, qui vise, entre autres, à offrir des services internet/intranet/extranet à ses ‘ clients ‘ externes et internes, sera
bouclé en fin 2003.Techniquement, il repose sur une migration de l’ensemble des Assedic vers des applications uniques sous MVS, Unix ou NT – certaines basées sur des PGI (SAP et People-soft, notamment) – et sur l’intégration des
technologies internet (poste de travail rénové, accédant aux applications sur l’intranet à travers un réseau VPN/IP externalisé, etc.).L’objectif ? Rendre l’assurance chômage plus réactive pour faire face, à moindre coût, aux évolutions croissantes de la réglementation applicable et de ses missions. Durant ces quatre années, le périmètre du programme s’est
progressivement élargi.01 Informatique : Aladin a permis à la DSI d’acquérir un plus grand savoir-faire en matière de gestion de grand projet. Que recouvre-t-il ?Patrick Dailhé : Le respect des délais, ainsi que la capacité à tenir des budgets et à garantir la conformité des lots livrés aux spécifications… En outre, nous avons mis au point des processus de pilotage de
projet au sein de l’Unédic, qui impliquent l’ensemble des acteurs de l’assurance chômage. Chaque mois, un document consolidé de reporting, baptisé en interne ‘ la météo des projets SI ‘, est produit
conjointement par les maîtrises d’ouvrage et la maîtrise d’?”uvre. Les éventuels dérapages et autres points d’alerte remontent vers les directions métier et la direction générale. Le travail en mode projet a ainsi permis de faire progresser
l’ensemble des équipes de notre organisation – maîtrises d’ouvrage métier, directions des Assedic et DSI.Qui a participé directement à ce programme ?L’ensemble des équipes des deux maîtrises d’ouvrage, les utilisateurs du terrain et les trois directions de la DSI ont été mobilisés sur le mode projet. A savoir de cinq cents à huit cents personnes, selon les étapes.Quels obstacles avez-vous dû surmonter durant ces quatre années ?Outre la difficulté de tenir les délais tout en s’adaptant au fil de l’eau aux nouveaux enjeux apparus durant la vie du projet, nous avons surtout rencontré un problème d’ordre culturel : la mise en ?”uvre des binômes maîtrise
d’ouvrage métier et maîtrise d’?”uvre dans le cadre d’un travail en mode projet. Nous avons ainsi réussi à gommer, essentiellement en interne, l’éternel antagonisme client/fournisseur en mettant en avant l’idée de coopération au succès des
projets.Qu’a apporté Aladin à la DSI ?Nos équipes ont beaucoup appris pendant cette période. Ainsi, la DSI a connu une montée en puissance globale des compétences non seulement sur le mode projet, mais aussi sur Windows NT, Internet, Java, etc. De plus, nos équipes se
sont professionnalisées sur les nouveaux processus de développement, avec une nouvelle chaîne de fabrication complète, IBM/Rational.Et en ce qui concerne le pilotage des ressources humaines ?J’agis personnellement pour que l’organisation des processus de chaque entité de la DSI permette aux équipes d’être toujours au niveau de l’état de l’art de nos métiers. J’assure moi-même la direction de PGR (pilotage et gestion des
ressources), cellule d’aide au pilotage de la DSI qui intervient sur trois aspects stratégiques : les ressources humaines, le budget des systèmes d’information (elle intègre une équipe de contrôleurs de gestion) et le pilotage/reporting de
l’ensemble du portefeuille de projets relatifs aux systèmes d’information.Le protocole d’accord conclu le 20 décembre 2002 entre les partenaires sociaux(*) aura-t-il des conséquences sur la DSI ?D’une part, il se traduit par un changement assez significatif des règles d’indemnisation, qui doivent être déclinées par la maîtrise d’ouvrage métier, la maîtrise d’?”uvre et notre partenaire de tierce maintenance applicative Cap
Gemini Ernst & Young. Leur mise en ?”uvre dans nos systèmes d’information est d’ores et déjà en cours à raison d’une livraison par mois jusqu’en juin. D’autre part, un article du protocole prévoit un rapprochement des systèmes d’information
des acteurs du domaine chômage/emploi/formation pour améliorer la performance du retour à l’emploi des salariés au chômage. Une première étude en cours sur le sujet devrait aboutir fin mars.(*) Les partenaires sociaux, qui cogèrent l’assurance chômage, se sont réunis en décembre pour négocier une nouvelle convention, destinée à redresser les comptes de cette institution.
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