Ce début d’année confirme le bouleversement de la hiérarchie des éditeurs internet apparu fin 2001. Documentum conforte sa toute nouvelle place de numéro un des vendeurs de solutions de gestion de contenu. Son chiffre d’affaires du premier trimestre s’établit à 50,6 millions de dollars. Même s’il ne progresse pratiquement pas, cela suffit à accroître sa domination. Car, dans le même temps, ses deux principaux concurrents, Vignette et Interwoven, ont enregistré une baisse significative de leur activité : respectivement -12 % et – 26 % par rapport au dernier trimestre 2001.
Le plongeon de l’éditeur de portails Broadvision
Ces deux éditeurs pâtissent du gel des investissements des entreprises et de la réorientation du marché vers une approche plus globale de la gestion de contenu, qui inclut aussi la gestion du multimédia et la gestion documentaire. Depuis, Interwoven cherche à corriger le tir en élargissant ses compétences. Il vient ainsi de reprendre XYZFind, spécialiste des bases XML, pour muscler ses capacités de traitement du contenu. Documentum, par son expertise originale et l’acquisition de Bulldog, conserve cependant une bonne longueur d’avance.Les résultats décevants de Vignette et d’Interwoven s’expliquent aussi par leurs difficultés à s’imposer dans le portail. Ils ne sont toutefois pas les seuls. Broadvision, pionnier du commerce électronique, revendique le statut d’éditeur de portails, mais peine à écouler ses logiciels. Au cours du dernier trimestre, il n’a vendu que pour 8,2 millions de dollars de licences, qui ne contribuent plus qu’au quart de son chiffre d’affaires global. Difficile, dans ces conditions, de renouer avec la rentabilité, même en contrôlant au plus près ses dépenses. L’essentiel des marges d’un éditeur provient en effet de la vente de logiciels.Blue Martini, éditeur de commerce électronique et de gestion de la relation client, se trouve confronté aux mêmes difficultés. Il a encaissé une sévère chute de ses ventes de logiciels, divisées par trois, en trois mois.On savait déjà que l’édition de logiciels de commerce électronique n’était pas une activité rentable. Il apparaît, désormais, que la diversification vers la gestion de contenu et le portail ne constituent peut-être pas les planches de salut espérées.
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