Elon Musk a préféré en rire, mais derrière cette pluie d’étoiles filantes multicolores se cache un incident qui aurait pu très mal tourner. Dans la nuit du jeudi 16 janvier (vendredi 17 janvier vers minuit en France), des centaines de débris du premier vaisseau Starship de deuxième génération (Ship 33) sont apparus dans le ciel, au nord de la République dominicaine et de Puerto Rico. « Le succès est incertain, mais le divertissement est garanti ! », écrivait le patron de SpaceX, en partageant une vidéo qui cumulait déjà plus d’un million de vues.
Just saw the most insane #spacedebris #meteorshower right now in Turks and Caicos @elonmusk what is it?? pic.twitter.com/a7f4MbEB8Q
— Dean Olson (@deankolson87) January 16, 2025
Avions détournés et orbite basse menacée
Au même moment, dans l’espace aérien, la Federal Aviation Administration américaine donnait l’alerte, et déviait de nombreux avions de leur trajectoire pour les séparer des milles traînées dans le ciel. Sans trop de doute, certains débris allaient atteindre des altitudes accessibles aux avions de ligne, voire gagner la surface de la Terre sans s’être entièrement volatilisé à temps. Un risque, grand, mais qui aurait pu prendre une tout autre échelle si l’explosion du vaisseau s’était déroulée à une altitude plus élevée, et que les débris aient pris plusieurs jours ou semaines avant de regagner la Terre.
What is is @elonmusk #Starship pic.twitter.com/MlofMbMgej
— Fer RO↗️ (@Fernando91RO) January 16, 2025
En quittant l’attraction terrestre, les débris auraient pu se retrouver dans un espace, appelé l’orbite basse, où la moindre menace peut engendrer une réaction à la chaîne, à coup de multiples collisions entre chaque corps en gravitation. Une situation que l’accroissement significatif des satellites dans le ciel ne cesse de souligner. La saturation des niveaux situés entre 160 et 1000 kilomètres d’altitude est de plus en plus préoccupante, et SpaceX, avec sa constellation Starlink, y est pour quelque chose : l’écrasante majorité des astres en orbite à l’heure actuelle sont issus de l’entreprise.
Starship from the Icon of the Seas (Caribbean Sea) @SpaceX @elonmusk pic.twitter.com/1zzspKDgNU
— Pablo (@FlyerXT) January 16, 2025
Grâce à l’observation méticuleuse des internautes, l’explosion du Starship a pu elle aussi être enregistrée dans le ciel. De quoi se rendre compte de l’impressionnant dégagement d’énergie à une telle altitude et à une telle vitesse (le Starship se trouvait aux alentours de 140 kilomètres, à une vitesse supérieure à 10 000 km/h. « On vient de vivre un des pires moments du programme Starship. Manifestement des avions ont dû modifier leur trajectoire pour éviter le danger. On est sûrement parti sur une grosse enquête de la FAA avec un blocage au sol de plusieurs semaines », s’exclamait Ufonitik, un Youtubeur spécialisé dans l’aérospatial.
Malgré tout, l’administrateur principal de la NASA, Bill Nelson, félicitait SpaceX pour son septième vol d’essai de Starship. L’homme, qui accueillait un nouveau lanceur privé dans le new space américain avec New Glenn de Blue Origin, adressait son soutien à SpaceX. « Félicitations pour le septième vol d’essai du Starship et la deuxième capture réussie du booster. Les vols spatiaux ne sont pas simples. Ils sont tout sauf routiniers. C’est pourquoi ces tests sont si importants, chacun d’entre eux nous rapprochant de notre chemin vers la Lune et vers Mars grâce à Artemis ».
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