La sentence vient de tomber. Lisa Chen, une américaine âgée de 52 ans, a été condamnée à purger une peine de 9 ans de prison ferme pour son rôle dans un réseau de piratage informatique. Elle devra également verser 100 millions de dollars de dommages et intérêts.Cette condamnation constitue la plus longue peine jamais infligée à un non-récidiviste en matière de piratage de logiciels. La sentence peut paraître sévère, d’autant qu’elle a été prononcée en Californie (un Etat réputé moins dur que d’autres en matière de justice). Mais Lisa Chen n’était pas ” une pirate à la petite semaine “. Elle se trouvait à la tête d’un des plus importants réseaux de revente de logiciels démantelés aux Etats-Unis.En novembre 2001, des dizaines de milliers de logiciels pirates ont été découverts dans des containers de 14 mètres de long en provenance directe de Taiwan. CD, emballages, logos, certificats d’authenticité : tout y était ! Comble de l’ironie, certains étaient empaquetés dans des boîtes portant l’avertissement : “Ne faites pas de copies illégales de ce disque “. Les copies, majoritairement des packs Microsoft et Symantec, étaient vendues dans la rue ou sur Internet. Le réseau aurait ainsi écoulé près de 98 millions de dollars de logiciels piratés.” Cette condamnation envoie le message que la justice enquêtera et poursuivra vigoureusement les vols de propriété intellectuelle “, se félicitait le procureur Jonathan Fairtlough.
Le piratage en entreprise en hausse constante
D’après la dernière étude du Business Software Alliance, le taux de piratage des logiciels a atteint 40 %, contre 37% l’année précédente. En clair, 4 logiciels sur 10 utilisés en entreprise sont des copies. Le montant estimé des pertes mondiales dues à cette pratique était en 2001 de 11 milliards de dollars.” C’est la deuxième année consécutive que le piratage en entreprise est en hausse, malgré nos différentes campagnes publicitaires. L’augmentation est imputée en partie au déploiement du haut débit et à la démocratisation des graveurs “, explique Bertrand Salord, le porte-parole de Business Software Alliance. Le piratage ne sévit pas qu’aux Etats-Unis.La France fait office de mauvais élève, avec un taux de 46 %. Pourtant, une société utilisant des copies de logiciels est passible d’une amende de 755 000 euros, risque la fermeture de la société, l’exclusion des marchés publics, et de sérieux dommages et intérêts. A bon entendeur…
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