Les déçus du Nouveau Marché sont légion, tant la déception est grande. L’indice de référence s’inscrit autour de 1 200 points, son niveau le plus bas depuis le mois d’octobre 1997. Depuis le début de l’année, ce dernier est en baisse de 60 %. Sur les 156 sociétés françaises cotées, 136 s’affichent à la baisse contre 18 seulement à la hausse. Parmi les plus touchées, il y a Avenir Telecom (-98 %), Intercall (-95 %), Infosources (-94 %), Fi Systems (-93 %), ou Himalaya (-89 %). Mais qui a donc dit que le Nouveau Marché était dédié aux placements de père de famille ? Certes, on peut regretter que certaines sociétés aient été introduites trop tôt…Mais quoi ? Un marché financier n’est-il pas fait pour aider au développement des entreprises quand les banques, engluées à l’époque dans une crise immobilière qu’elles n’avaient pas anticipée, traitaient avec dédain les jeunes pousses et les entreprises de la nouvelle économie, dont elles ignoraient pratiquement tout. En tout cas, malgré sa contre performance, le marché des valeurs de croissance n’a pas de leçon de déontologie à recevoir. Ici point de scandale ou d’informations truquées comme sur le Neuer Markt de Francfort, où les ” penny stocks “, ces actions qui valent moins d’un euro, vont bientôt être obligées de botter en touche. Le Nouveau Marché parisien n’en est pas encore là.
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