Dolphin Telecom vient de faire face, une nouvelle fois, à la dure réalité du marché des télécoms. L’opérateur de radiocommunications professionnelles numériques (RPN) avait demandé à l’ART, fin juin 2002, une modification
de sa licence afin de pouvoir déployer du CDMA (norme utilisée pour faire de la 3G) au lieu de Tetra, comme sa licence l’exigeait.Après une consultation publique pour laquelle l’ART a reçu quelque 564 contributions émanant d’opérateurs, de constructeurs et dutilisateurs, le gendarme des télécoms a adopté une position sans réelle surprise.
‘ L’autorité est parvenue à la conclusion qu’une évolution de l’autorisation n’était pas, à ce stade, justifiée et était prématurée. L’Autorité a en particulier fondé sa position sur le fait
que les utilisateurs de services de RPN n’expriment pas dans l’ensemble le besoin à court terme de services à moyen et haut débit et sur le constat d’une insuffisante maturité des normes susceptibles, dans l’avenir, de
porter ces services. ‘En clair, Tetra est largement suffisant pour les services que propose Dolphin Telecom. Cette décision risque de ne pas plaire du tout à l’un des deux actionnaires de l’opérateur. En effet, le constructeur américain
Qualcomm, détenteur des brevets essentiels du CDMA, a tout de même investi 200 millions de dollars (au sein du consortium Inquam, avec Omnia) pour sauver l’opérateur de la faillite.Un investissement qui avait certainement pour but de faire pénétrer le CDMA dans une Europe qui est ouvertement hostile à cette norme. Après le temps de l’espoir, le temps des regrets ?
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