On s’en doutait depuis un moment, le processeur Larrabee d’Intel ne sera pas une puce graphique destinée à concurrencer les GPU d’ATI et de Nvidia sur le marché grand public. Le fondeur annonçait pourtant une carte graphique haut de gamme à base de Larrabee au cours d’une conférence officielle de l’IDF 2009, exhibant une version de Quake Wars rendu en « ray-tracing », une technique 3D donnant d’excellents résultats visuels, mais très lourde à calculer. Les ambitions d’Intel semblent donc s’être calmées dans le secteur.
Une puce destinée au « High Performance Computing »
Bill Kircos, l’un des porte-parole d’Intel, a publié sur un blog officiel un début de réponse quant à l’avenir du Larrabee. Intel se concentrera sur l’évolution de ses puces graphiques intégrées (IGP) actuelles, en promettant notamment quelques « surprises » concernant l’IGP de la prochaine famille de processeurs d’Intel, nom de code « Sandy Bridge ». Larrabee n’est pas abandonné pour autant : le processeur hautement multicœur d’Intel se spécialisera très vraisemblablement dans les serveurs de traitement de données, de calcul intensif et les stations de travail.
Pour l’instant, seul Kirk Skaugen, responsable de la division Data Center d’Intel, en sait plus. Il révèlera précisément les nouvelles intentions du projet Larrabee le 31 mai prochain, lors d’une conférence officielle qui aura lieu au sein de l’ISC 2010 de Hambourg (1), en Allemagne. La fonction de Kirk Skaugen et le sujet de la conférence, les supercalculateurs, en disent déjà long sur l’avenir de la puce Larrabee : le calcul intensif, ce qui n’exclut pas nécessairement la création graphique. Quoi qu’il en soit, tout ceci tend à confirmer que Larrabee déserte bel et bien la bataille des cartes graphiques pour joueurs.
(1) ISC : International Supercomputing Conference.
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