Le commerce électronique mobile n’est qu’une chimère. C’est du moins l’avis de plusieurs analystes, qui n’imaginent pas les cyberchalands utiliser en masse leur téléphone pour faire des courses. “Le m-commerce, c’est cool, reconnaît Noah Yasskin, directeur de recherche chez Jupiter Research. Mais les entreprises auront un meilleur retour sur investissement si elles se concentrent sur les PC.” Même dans quatre ans, en effet, plus de 80 % des achats en ligne resteront l’apanage du PC, selon Jupiter Research. La raison ? La quasi-impossibilité d’offrir une expérience de vente convaincante sur un écran de cinq lignes avec des connexions prenant jusqu’à trente secondes. Le téléphone sera donc plus utilisé pour accompagner les clients sur l’ensemble du cycle d’achat que pour conclure des ventes.Le constat vaut aussi pour les entreprises qui cherchent à déployer des applications mobiles. “Il ne faut pas se laisser impressionner par le battage médiatique. Mieux vaut déployer ces applications sur des assistants personnels que sur des téléphones WAP, insiste Frank Gillett, analyste au Forrester Research. Là encore, on jette l’anathème sur la lenteur des connexions et la petitesse de l’écran, qui rend difficile la mise au point d’applications complexes. Selon le Forrester, le téléphone doit plutôt être réservé aux transactions simples, qui nécessitent vraiment le temps réel. Pour le reste, un PC de poche synchronisé suffit. Résultat, le cabinet estime que l’internet sur téléphone mobile ne sera pas utilisé régulièrement par plus de 10 % des abonnés européens avant 2002.Une note d’espoir, toutefois. Malgré le contrecoup du WAP, les nouvelles technologies devraient régler la plupart des problèmes actuels (GPRS, WAP 1.2, localisation, etc.). Et, à partir de 2005, plus de la moitié des abonnés européens se connecteront régulièrement depuis leurs mobiles.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.