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Pas de coup de fil sur la Lune : mission à moitié remplie pour Nokia

La Lune est décidément le lieu à la mode du moment. Le 2 mars, l’atterrisseur Blue Ghost se posait sans encombre au beau milieu de la mer des Crises. Hakuto-R, l’atterrisseur d’Ispace, est attendu dans quelques mois. Et entre les deux, il y a Athena, qui s’est posé le 6 mars sur la plateau du Mons Mouton, près du pôle Sud de notre satellite. Un événement attendu de pied ferme par Nokia.

Malheureusement pour l’atterrisseur opéré par Intuitive Machine dans le cadre de la mission IM-2, Athena s’est posé sur le côté ce qui pose un problème insoluble pour une des expériences prévues. Nokia ne pourra pas passer le premier appel cellulaire sur la Lune ! La position des panneaux solaires de l’appareil réduit drastiquement les capacités d’alimentation.

Personne sur la Lune pour prendre l’appel

Tout n’est cependant pas perdu ; en fait, le plus important a été assuré : l’équipementier a pu déployer le Lunar Surface Communications System (LSCS), qui a transmis des données opérationnelles à la Terre. Pendant une fenêtre de 25 minutes où le LSCS a pu recevoir de l’énergie, le système a fonctionné sans interruption, démontrant du même coup le potentiel des technologies cellulaires pour les futures missions lunaires.

Un second module, embarqué sur le Micro Nova Hopper d’Intuitive Machines, devait se connecter au réseau, mais les températures extrêmes l’ont rendu inopérant avant l’activation du Network in a Box (NIB). Nokia considère malgré tout cette démonstration comme un succès : l’expérience a validé les aspects les plus importants du fonctionnement du réseau, en particulier la transmission de données opérationnelles vers la station au sol d’Intuitive Machines et le centre de contrôle de mission de Nokia sur Terre, ainsi que l’activation de plusieurs composants de la solution de communication.

Même si l’alunissage à moitié raté d’Athena empêche d’alimenter en continu les sous-composants du système, pour le groupe finlandais c’est un pas important vers l’intégration des technologies cellulaires dans l’exploration spatiale. « Si nos modules de communication avaient été opérationnels au moment où notre Network in a Box a été activé, tous les indicateurs montrent que nous aurions pu réaliser le tout premier appel cellulaire sur la Lune », assure Thierry E. Klein, président du labo de recherche Bell Solutions de Nokia.

« Les succès que nous avons tout de même obtenus restent significatifs. Nous avons réussi à adapter des composants commerciaux standard, qui connectent des milliards de personnes sur Terre, pour les faire fonctionner dans les conditions extrêmes de la Lune », poursuit-il, optimiste.

Nokia avait annoncé début janvier son intention de lancer un réseau 4G sur la Lune pour relier l’atterrisseur et les véhicules de la mission. Il était prévu de transmettre des vidéos en haute définition, des commandes, des contrôles et des données de télémétrie. Les combinaisons spatiales des astronautes devaient également en tirer profit pour communiquer avec les véhicules et l’alunisseur.

Lire Nokia s’apprête à lancer son réseau 4G sur la lune

Le demi-succès d’Intuitive Machines contraste avec la réussite de Blue Ghost, l’atterrisseur de Firefly Aerospace qui a atterri le 2 mars sans souci sur la mer des Crises.

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Source : Nokia


Mickaël Bazoge